Non content de tels propos Khadim Guèye décida alors à en découdre avec lui par une plainte qu’il a déposée au commissariat de Pikine. Interpellé et entendu, il a été remis entre les mains de la justice en attendant de répondre de ses actes. Hier à la barre du tribunal, debout au côté de son accusateur, le prévenu n’a pas daigné nier les faits. Il déclare avoir contracté une dette sérieuse, et c’est à cela qu’il a utilisé cet argent. Il soutient également que lorsque son ami lui a réclamé son due, il lui a aussitôt proposé deux de ses terrains, sis à SangalKam en guise de remboursement. Selon lui, son ami a refusé cette proposition. Le plaignant quant à lui reconnaît que son ami lui a proposé effectivement des terrains mais déclare à son tour que lesdits terrains n’appartiennent pas au prévenu. C’est pourquoi, il a refusé une telle offre. Son avocat dans sa plaidoirie a demandé au tribunal de condamner le prévenu à une peine qui plaira le ministère public et de payer à son client la somme due (9 millions Cfa) mais aussi de fixer la contrainte par corps au maximum. Selon la robe noire le prévenu est de mauvaise foi, car dira t-il «ne souciant pas des conditions de vie de mon client en Europe, il lui a soutiré toutes ses économies». Le procureur a requis une application de loi contre le prévenu.
La défense quant à lui, a demandé la clémence de la justice. «Les faits sont constants et mon client a eu à les reconnaître. Je vous demande donc monsieur le président (du tribunal) de lui accorder une liberté afin qu’il rembourse au plaignant son due. Le condamner ne serait qu’une erreur, car il n’a jamais eu l’intention de fuir» a plaidé le conseiller de la défense.
Encore une autre affaire d’abus de confiance : un commerçant et son employé s’accusent à la barre
Attrait à la barre du tribunal des flagrants délits, par son employeur du nom de Abdou Sylla, le sieur Mactar Diakhaté, a balayé d’un revers de main toutes les accusations portées contre lui. En effet, tout est parti, selon les déclarations du plaignant lorsqu’il a fait la connaissance de son désormais ex-employé par le biais de son frère. Très confiant de son comportement, il lui donne la charge de gérer l’une de ses boutiques d’habillement sis au centre commercial du plateau. Selon lui toujours avant que Diakhaté ne commence le travail, ils avaient tous d’eux fait l’inventaire de toute la marchandise qui trouvait dans la cantine. C’est ainsi dira-t-il «je lui remis une clé et moi j’en ai gardé une autre». Tout allait bien entre les deux hommes, jusqu’au jour (c’est-à-dire trois mois après le début du travail) où le propriétaire a décidé de faire un contrôle pour savoir l’état du commerce. Et ce jour-là, A. Sylla déclare que son employé a refusé de se présenter à la boutique. «J’ai fait l’inventaire, sans sa présence, c’est ainsi que j’ai découvert un trou de 1,8 million et lorsque je l’ai appelé au téléphone, il m’a dit qu’il ne savait pas comment cela est arrivé» a déclaré le plaignant avant de poursuivre. «Le lendemain j’ai procédé de la sorte avec sa présence, et on a retrouvé le même trou» a ajouté le plaignant. Interpellé à son tour sur les accusations retenues contre lui, le prévenu a catégoriquement nié les faits et justifie cela par son analphabétisme. «Je ne suis pas instruit et lorsqu’il faisait, l’inventaire, je ne savait pas la valeur de la marchandise» a dit le prévenu. Et selon lui toujours, son accusateur détenait aussi bien que lui, l’une des clés de la boutique, mieux, il déclare que ce dernier entrait et sortait à toutes heures comme il le voulait. Dans ce cas, il soutient que la disparation d’une partie de la marchandise ne doit pas lui être imputé seul.
L’avocat de la partie civile, dans sa plaidoirie a parlé de mauvaise foi du prévenu, pour n’avoir pas respecté deux fois de suite l’inventaire de contradiction avec son client. Selon lui, le prévenu est la seule personne qui a la gérance de la boutique et donc s’il y a un manquant, il est le seul responsable. Pour la réparation des intérêts et préjudices subis par son client, il a réclamé la somme de 2 millions. Les avocats de la défense, quant à eux demandent au tribunal de débouter la partie civile de sa demande et la relaxe de leur client sans peine ni dépens. Selon eux, cette dernière veut faire croire au tribunal qu’il y a manque d’un million alors que leur client n’est pas le seul à détenir les clés de la boutique. Le délibéré est attendu le 11 Août prochain.
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