Nedim Gürsel, romancier franco-turc, s’est présenté pour la seconde fois mardi devant le tribunal d’Istanbul, où il comparaît pour insulte contre l’islam et incitation à la haine religieuse dans son dernier roman « Les filles d’Allah ».
« Il n’y a aucune phrase dans ce livre qui insulte l’islam, se défend l’écrivain. Les phrases de mon roman ont été détournées et manipulées par l’accusation. » Dans son livre, Nedim Gürsel raconte de façon romancée la vie du Prophète.
Ce procès, s’allongeant à une longue liste d’écrivains et d’intellectuels poursuivis par la justice turque, soulève une fois de plus la question de la liberté d’expression et de l’intégration du pays à l’Union européenne.
Le romancier encourt de six mois à un an de prison. Le procureur a d’ores et déjà demandé son acquittement, estimant que rien, dans le roman de Gürsel, ne mettait en danger l’ordre public.
« Nous espérons l’aquittement, déclare Nedim Gürsel. Mais ce qui est vraiment angoissant, c’est le rapport qu’a fait contre moi le Directoire des Affaires religieuses ».
L’audience a été reportée une heure après son ouverture. Le procès ne devrait pas connaître d’issue avant au moins un mois.
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