14.08.2009
“Cette affaire pourrait créer un précédent et amener devant la justice d’autres grandes figures”, estime The Guardian. “Des politiciens de tout acabit parlent constamment du besoin de lutter contre la corruption, nous avons ici un exemple historique de ce combat. Il est aisé de croire que ce procès aura de grandes répercussions pour le reste de l’Afrique”, assure Michael Sullivan, un juriste renommé, qui avait mené avec succès l’action civile à l’encontre de Chiluba devant la Haute Cour de justice de Londres, il y a deux ans.Lusaka, Zambie – L’ex-président zambien, Frederick Chiluba, a comparu ce vendredi devant le tribunal d’instance de Lusaka pour s’entendre dire qu’il devrait encore attendre deux jours avant que soit rendu le verdict dans l’affaire de détournement de 500.000 dollars pour laquelle il est poursuivi.
M. Chiluba, qui s’est présenté le matin devant le juge Jones Chinyama pour entendre le verdict dans cette affaire, s’est vu signifier son renvoi.
C’est un de ses avocats, Emmanuel Mwamba, qui a donné la nouvelle de ce report devant la salle d’audience bondée en déclarant: “le magistrat n’est pas prêt, nous devrons revenir lundi à 09 heures”.
M. Chiluba, qui a comparu vêtu d’un élégant costume beige, n’a fait aucun commentaire devant les photographes et les journalistes qui l’entouraient.
Alors qu’il sortait de la salle d’audience, de nombreux sympathisants l’ont arrêté pour lui parler et lui serrer la main.
M. Chiluba est accusé d’avoir abusé de son pouvoir en donnant deux maisons à deux de ses ex-adjoints – Eric Silwamba qui était alors ministre des Affaires présidentielles et Vincent Malambo, son conseiller spécial sur les affaires juridiques et politiques.
Il est également accusé d’avoir comploté avec deux hommes d’affaires, Aaron Chungu et Faustin Kabwe, pour détourner 500.000 dollars.
M. Chiluba a pour la première fois été traduit en justice en 2003 quand son immunité présidentielle a été levée par le Parlement, mais au bout de six ans de poursuites, certaines des charges retenues contre lui ont été abandonnées ou révisées.
En plus des membres de sa famille, la salle d’audience était aussi remplie de certains de ses anciens collaborateurs.
Parmi ces derniers, Peter Machungwa, qui était son ministre de l’Intérieur, Nkandu Luo, son ministre de la Santé et Valentine Kayope, son ministre délégué aux Affaires étrangères.
“Nous réservons nos commentaires pour le lundi après le jugement”, a déclaré Goodwell Lungu, le directeur exécutif de la section zambienne de Transparency International (TIZ) à la PANA, après l’annonce du report du verdict.
Lusaka – 14/08/2009
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