AP | 14.08.2009 | 20:06
Une audience s’est tenue vendredi à Amsterdam à la suite de l’action en justice intentée par le prince héritier des Pays-Bas contre l’Associated Press pour la diffusion de photographies montrant sa famille sur son lieu de vacances en Argentine.
Les avocats du prince Willem-Alexander ont avancé devant le tribunal que l’agence s’était rendue coupable de violation de la vie privée de son client. La décision doit être rendue le 28 août.
Les photographies d’AP du prince héritier des Pays-Bas, de son épouse Amalia originaire d’Argentine et de leur fille de quatre ans, Amalia, pendant leurs vacances, ont été publiées le 30 juillet dans plusieurs journaux néerlandais et internationaux ainsi que sur des sites web et des blogs.
La famille affirme que la diffusion de ces clichés constitue une violation de l’accord en vigueur depuis longtemps avec les médias néerlandais. L’héritier du trône des Pays-Bas a demandé un jugement en référé afin que l’agence de presse internationale retire ses photos de sa base de données et s’acquitte d’une amende allant jusqu’à 25.000 euros par jour de refus.
Dans une lettre lue par son avocat devant le tribunal de droit civil, le prince Willem-Alexander a fait valoir que son épouse et lui-même considéraient ces photos comme “très préjudiciables à (leur) vie de famille” et qu’elles étaient la cause d’une “pression inacceptable sur (leur) enfant”.
Dans un communiqué diffusé depuis son siège à New York, l’AP a précisé qu’elle “comprend et respecte la tension entre la liberté de l’information dans une société démocratique et le droit d’un individu à la vie privée”. L’agence s’en remet au tribunal pour “décider de façon équitable de l’issue” de l’affaire sur “la base des faits présentés lors de l’audience” de vendredi.
Les avocats de l’AP avancent que les photos ont été prises à une distance respectueuse et n’étaient pas différentes des autres clichés que le prince a autorisés au cours de séances organisées à l’avance. “Il s’agit de photos prises dans un lieu public, d’une personnalité publique, en accord avec le droit”, a argué Niels Mulder, notant que si l’AP avait distribué les photos, la décision de les publier était revenue à ses clients.
Les médias néerlandais qui ont publié les photos de l’agence ont présenté leurs excuses à la suite de leur publication, acceptant de s’en tenir à l’avenir à un “code des médias” arrêté par la famille royale. Par conséquent, aucune action juridique n’a été intentée contre eux, a souligné Henk Jan Boukema, l’avocat du prince. AP
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