Le dossier qui s’ouvre ce matin devant la cour d’assises des mineurs de la Drôme est extraordinaire _ au sens littéral du terme _ pour au moins deux raisons. Par la douleur qui l’accompagne d’abord, car cette affaire est jalonnée de souffrances. Et aussi à travers les accusées, une mère et sa fille de 21 ans, qui à partir de ce matin et jusqu’à vendredi répondront d’homicide volontaire avec préméditation.
La justice leur reproche d’avoir assassiné celui qui était respectivement leur mari et beau-père, au soir du 14 août 2005 à leur domicile de Saint-Barthélémy-de-Vals, dans le nord de la Drôme.
La personnalité de la victime au centre des débats
Ce jour-là, drogué avec un puissant hypnotique, l’homme avait été frappé à coups de hache et de couteau.
Un crime sanglant pour lequel une autre fille de la famille (âgée d’à peine 15 ans le jour des faits) comparaîtra prochainement devant le juge pour enfants.
(L’épouse et la belle-fille comparaissant, elles, devant la cour d’assises des mineurs à partir d’aujourd’hui puisque la belle-fille était âgée de 17 ans en 2005).
La mort de cet époux, père et beau-père va donc être examinée pendant trois jours. Trois jours au cours desquels la personnalité de la victime sera inévitablement au centre des débats.
L’enquête révélera en effet que l’homme pouvait être violent avec son entourage. Des soupçons de viols sur sa belle-fille pèsent même sur le défunt.
Le rôle de la mère en question
Un autre point devrait faire débat à travers une question. La mère, co-accusée, a-t-elle poussé ses deux filles à passer à l’acte contre la victime ? Les a-t-elle incitées à prendre l’initiative ?
Me Alain Fort interviendra dans les intérêts de l’épouse de la victime. Me Poizat plaidera pour la belle-fille. Me Anne Jung interviendra en partie civile pour les trois autres enfants du couple à travers l’association Remaid qui en a la charge. Et Me Cécile Kovarik-Ovize représentera l’autre partie civile, c’est-à-dire la sœur de la victime.
Mme David représentera le ministère public. L’affaire devrait être évoquée à huis clos
Une mère et sa fille devant les jurés : crime de calculatrices ou mort d’un tyran domestique ?
par La Rédaction du DL | le 25/11/09 à 05h06
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Le dossier qui s’ouvre ce matin devant la cour d’assises des mineurs de la Drôme est extraordinaire _ au sens littéral du terme _ pour au moins deux raisons. Par la douleur qui l’accompagne d’abord, car cette affaire est jalonnée de souffrances. Et aussi à travers les accusées, une mère et sa fille de 21 ans, qui à partir de ce matin et jusqu’à vendredi répondront d’homicide volontaire avec préméditation.
La justice leur reproche d’avoir assassiné celui qui était respectivement leur mari et beau-père, au soir du 14 août 2005 à leur domicile de Saint-Barthélémy-de-Vals, dans le nord de la Drôme.
La personnalité de la victime au centre des débats
Ce jour-là, drogué avec un puissant hypnotique, l’homme avait été frappé à coups de hache et de couteau.
Un crime sanglant pour lequel une autre fille de la famille (âgée d’à peine 15 ans le jour des faits) comparaîtra prochainement devant le juge pour enfants.
(L’épouse et la belle-fille comparaissant, elles, devant la cour d’assises des mineurs à partir d’aujourd’hui puisque la belle-fille était âgée de 17 ans en 2005).
La mort de cet époux, père et beau-père va donc être examinée pendant trois jours. Trois jours au cours desquels la personnalité de la victime sera inévitablement au centre des débats.
L’enquête révélera en effet que l’homme pouvait être violent avec son entourage. Des soupçons de viols sur sa belle-fille pèsent même sur le défunt.
Le rôle de la mère en question
Un autre point devrait faire débat à travers une question. La mère, co-accusée, a-t-elle poussé ses deux filles à passer à l’acte contre la victime ? Les a-t-elle incitées à prendre l’initiative ?
Me Alain Fort interviendra dans les intérêts de l’épouse de la victime. Me Poizat plaidera pour la belle-fille. Me Anne Jung interviendra en partie civile pour les trois autres enfants du couple à travers l’association Remaid qui en a la charge. Et Me Cécile Kovarik-Ovize représentera l’autre partie civile, c’est-à-dire la sœur de la victime.
Mme David représentera le ministère public. L’affaire devrait être évoquée à huis clos
Paru dans l’édition 26C du 25/11/2009 (238c2cf0-d8e3-11de-93f8-47a87dd2573c)
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