AFP

Une amende de 7 à 15.000 euros a été requise vendredi à l’encontre de l’ancienne porte-parole du procureur du Tribunal pénal international (TPI) pour l’ex-Yougoslavie, Florence Hartmann, accusée d’outrage à la Cour.

“Une somme entre 7 et 15.000 euros serait tout à fait appropriée et conforme aux décisions précédentes prises par la chambre”, a déclaré dans son réquisitoire le procureur Bruce MacFarlane.

“Une peine d’emprisonnement ne serait absolument pas justifiée”, a-t-il souligné au dernier jour du procès de Me Hartmann, qui avait débuté le 17 juin. Le jugement devait être mis en délibéré.

Florence Hartmann, 46 ans, est accusée d’avoir publié le contenu de deux décisions confidentielles de la chambre d’appel du TPI qui s’opposait à la publication de documents. Ces derniers auraient, selon elle, permis de prouver l’implication de la Serbie dans le génocide de Srebrenica (Bosnie) qui a coûté la vie à quelque 8.000 Musulmans en 1995.

Ces décisions avaient été rendues dans le cadre du procès de l’ancien président serbe Slobodan Milosevic, mort en 2006 dans sa cellule à La Haye. Elles ont été relatées dans un livre de la journaliste française publié en 2007, “Paix et châtiment”, et un article paru début 2008.

Florence Hartmann a été la porte-parole du procureur du TPI Carla Del Ponte de 2000 à 2006. Elle encourt sept ans de prison et 100.000 euros d’amende.

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