Crédit Photo : TF1/LCI
Plusieurs dizaines d’arnaques par des marabouts sont recensées chaque mois en France. Une victime témoigne.
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Un homme de 59 ans comparaît à partir de lundi devant les assises des Hauts-de-Seine pour des viols sur huit jeunes femmes lors de séances “purificatrices”.
– le 12/10/2009 – 10h55
Selon lui, les actes sexuels avaient parfois un caractère “purificateur”. Un “guérisseur traditionnel” africain qui “exerçait” à Colombes, dans les Hauts-de-Seine, comparaît de lundi à mercredi devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine pour des viols sur huit jeunes femmes. L’accusé, originaire du Niger et âgé aujourd’hui de 59 ans, est poursuivi pour viols sur personnes vulnérables, administration de substances nuisibles, exercice illégal de la profession de médecin et séjour irrégulier en France.
Retour sur les faits. Mars 2006, une jeune femme porte plainte en expliquant avoir été violée lors d’une soirée. Elle admet finalement s’être rendue chez un “guérisseur” pour soigner une souffrance persistante au genou. Selon son récit de la séance, l’homme lui a fait boire une mixture qui lui a donné d’immédiats vertiges. De fil en aiguille, les enquêteurs prennent contact avec de nombreuses autres femmes se plaignant de faits similaires.
Il encourt 20 ans de prison
Interpellé en septembre 2006, le suspect admet son activité de “guérisseur traditionnel”, en réfutant le terme de “marabout“. Au terme de l’information judiciaire, la juge d’instruction estime qu’il a avoué au moins quatre pénétrations sexuelles, mais ses positions fluctuantes ont laissé des zones d’ombre. S’il a reconnu des actes sexuels, il a également déclaré que certaines des jeunes femmes étaient consentantes et, dans certains cas, il a tout simplement nié les faits.
Certaines victimes elles-mêmes ont changé de version devant les enquêteurs et quelques jeunes femmes interrogées ont dit n’avoir rien à reprocher à l’accusé, qui semblait “exercer” de manière fréquente à Colombes, au domicile d’une amie. L’homme, en détention provisoire depuis son arrestation, encourt vingt ans de réclusion criminelle.
(D’après agence)
Accusé de viols, le “guérisseur” s’explique sur son passé judiciaire
[ 12/10/09 – 16H42 – AFP ]
Dès l’ouverture de son procès lundi pour viols devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine, un “guérisseur traditionnel” a dû s’expliquer sur une précédente condamnation en 1996 pour une “agression sexuelle”, déjà dans le cadre de son activité.
Agé aujourd’hui de 59 ans, l’accusé, qui se fait appeler Ousmane, comparaît jusqu’à mercredi pour viols sur huit jeunes femmes considérées comme vulnérables et qui l’accusent de les avoir droguées pour profiter d’elles.
Crâne rasé avec de fines lunettes, l’homme originaire du Niger a été interrogé lundi matin sur son passé, notamment depuis son arrivée en France au début des années 70.
En 1996, le tribunal correctionnel de Montauban l’avait déjà condamné, en comparution immédiate, à 30 mois de prison ferme pour une agression sexuelle qu’il nie toujours aujourd’hui.
“J’avais un avocat commis d’office (…) J’avais demandé qu’il fasse appel, mais il ne l’a pas fait”, a-t-il déclaré devant les jurés.
Dans une autre procédure, datant de 1993 et ouverte pour viol par le commissariat d’Antony (Hauts-de-Seine), il avait bénéficié d’un non-lieu.
S’exprimant avec aisance, l’accusé a raconté qu’il s’était lancé dans l’activité de “guérisseur traditionnel” depuis le début des années 90.
Venu en France dans le cadre de ses études de philosophie, il avait travaillé plusieurs années dans l’édition puis s’était retrouvé sans emploi après un licenciement.
Dénué de tout diplôme ou études de médecine, mais doté selon lui d’un don de voyance à travers les coquillages, il a expliqué que son activité consistait principalement en des “bains” et des “massages (…) sur tout le corps”.
Resté plutôt flou et évasif, il a aussi parlé d’un “travail d’épanouissement de l’individu”.
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