AFP 10.02.10 | 12h42
Le directeur de la publication d’un quotidien en langue kurde a été condamné mercredi par contumace par un tribunal du sud-est de la Turquie à 21 ans et trois mois de prison pour propagande en faveur des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Un tribunal de Diyarbakir a jugé Ozan Kilinç, d’Azadiya Welat (la liberté de la patrie, en kurde, ndlr), coupable de 12 actes de “propagande en faveur d’une organisation terroriste” et de “crime au nom d’une organisation sans appartenance à celle-ci”, rapporte un correspondant de l’AFP.
Le journaliste était poursuivi pour la publication, en juin 2009, d’articles et de photographies faisant selon l’acte d’accusation l’apologie du chef emprisonné du PKK, Abdullah Öcalan.
Un mandat d’arrêt a été délivré par la cour à l’encontre du prévenu, qui n’était pas présent à l’audience.
Fondé en 1994 sous un format hebdomadaire, puis devenu quotidien en 2006, Azadiya Welat fait régulièrement l’objet de poursuites et de saisies pour propagande pro-PKK.
Le prédécesseur de M. Kilinç à la tête du journal, Vedat Kursun, est actuellement emprisonné pour des faits similaires, selon un rapport récent de l’ONG de défense de la liberté d’expression Bianet.
Le rapport fait état de 323 personnes, dont 123 journalistes, poursuivies en Turquie en 2009 pour des crimes liés, selon Bianet, à la liberté d’expression.
Le PKK, en lutte armée depuis 1984 pour l’indépendance puis l’autonomie des régions à population kurde de l’est et du sud-est de la Turquie, est considéré comme une organisation terroriste par Ankara et de nombreux pays. Le conflit a fait au moins 45.000 morts.
Le gouvernement a annoncé l’été dernier un projet de réformes visant à renforcer les droits des Kurdes.
Mais l’initiative a été mise à mal en décembre lorsque la Cour constitutionnelle a prononcé la dissolution du principal parti pro-kurde de Turquie pour cause de liens avec les rebelle
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Bernice Franklin