Monde 28/08/2009 à 11h22 (mise à jour à 11h37)
Le chef du gouvernement italien, visé dans les colonnes du quotidien pour ses relations ambigües avec plusieurs jeunes femmes, demande un million d’euros de dommages et intérêts pour diffamation.
Empêtré depuis plusieurs mois dans des scandales impliquant de jeunes et jolies femmes et engagé dans une procédure de divorce, Silviop Berlsuconi a affirmé ne devoir des excuses à personne, même pas aux membres de sa famille. (AFP Vincenzo Pinto)
La Repubblica s’en est donné à coeur joie, et il y avait de quoi. Cet été, Silvio Berlusconi n’a cessé de faire parler de lui, avec une suite de scandales entourant sa vie privée. Des relations troubles, des conquêtes supposément sulfureuses, avec par exemple une jeune fille mineure. Classé à gauche, le journal italien La Repubblica a donc pris le parti, pour que Berlusconi s’explique, d’interpeller directement le chef du gouvernement dans ses colonnes, chaque jour, avec une série de dix questions. Résultat, un procès à venir, et une attaque en diffamation. Silvio Berlusconi réclame un million d’euros de dommages-intérêts à La Repubblica.
«Pour la première fois dans l’histoire de l’information en Italie, les questions d’un journal se retrouvent devant un tribunal civil», écrit le quotidien. Pour l’éditorialiste Ezio Mauro, Berlusconi, est «incapable de dire la vérité», et préfère la solution judiciaire pour tenter de refaire son image.
Tout en reconnaissant qu’il n’était pas «un saint», le chef du gouvernement a démenti à plusieurs reprises fréquenter des mineures, comme son épouse l’en a accusé, et ignorer la qualité des jeunes femmes invitées dans sa résidence.
Les questions de La Repubblica sont «manifestement diffamatoires» car «le lecteur est conduit à penser que les propositions formulées ne sont pas des questions mais des affirmations», souligne la requête, citée par le quotidien.
Il affirme que la demande de dommages-intérêts vise également une information publiée le 6 août par la Repubblica qui reprenait des extraits d’un article de l’hebdomadaire français, Le Nouvel Observateur, évoquant l’hypothèse d’une infiltration de la mafia russe au sommet de l’Etat italien à propos de l’enquête pour corruption sur un entrepreneur lié à Patrizia D’Addario.
La publication de photos de fêtes données dans la villa du Cavaliere en Sardaigne, sur lesquelles apparaissent notamment des femmes aux seins nus, avait déjà provoqué l’ire de Silvio Berlusconi qui avait annoncé porter plainte contre le quotidien espagnol El Pais en juin dernier
(Source AFP)
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