AP | 03.02.2010 | 14:12

Déjà condamné en septembre dernier à 25 ans de réclusion criminelle pour l’assassinat du mari de sa maîtresse en 2004, Jean-Claude Douliéry comparaît devant la cour d’assises des Bouches-du-Rhône depuis mercredi, cette fois pour le meurtre d’une jeune femme en mars 2001. La victime, Dominique Ortiz, 31 ans, était sa compagne à l’époque des faits.

Des restes humains de la victime, ses vêtements et des bijoux, avaient été retrouvés dans les calanques de Cassis, près de la falaise du Cap Canaille, bien après les faits, dans une zone surnommée “le triangle des Bermudes”. “L’endroit idéal pour faire disparaître les gêneurs”, selon les déclarations de Béatrice Frustieri, sa dernière maîtresse, qui devant la cour d’assises du Var en novembre 2007, avait accusé Jean-Claude Douliéry d’être responsable des deux morts.

L’accusé encourt une peine de trente ans de réclusion.

A l’ouverture des débats mercredi, Jean-Claude Douliéry, 40 ans, s’est de nouveau posé en victime, affirmant n’être responsable en rien de la mort de Dominique Ortiz. “Je plaide non coupable. Je n’ai jamais enlevé la vie à quiconque. Je m’expliquerai sur les zones d’ombre”, a déclaré l’accusé.

Pour Me Victor Gioia, l’avocat de la famille de la Dominique Ortiz, qui attend de connaître la vérité depuis près de dix ans, “c’est l’histoire dramatique d’une jeune fille qui pensait avoir rencontré le grand amour et qui n’a fait que trouver la mort”.

A la barre de la cour d’assises mercredi, Manuel Ortiz, le père de la victime, a dit sa conviction que Jean-Claude Douliéry est bien le meurtrier de sa fille. Il a évoqué des mensonges successifs de l’accusé et raconté comment il avait toujours refusé d’aller au commissariat pour dénoncer la disparition de sa fille, qui était enceinte de quelques mois seulement.

Les débats doivent durer jusqu’à vendredi soir. Des suspicions sur un troisième meurtre pèsent également sur Jean-Claude Douliéry, à la suite de la mort d’une autre jeune femme en Isère. AP

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