Les écoutes téléphoniques judiciaires sont en forte hausse, et ont été multipliées par “plus de quatre” depuis 2001n affirme une étude universitaire publiée mardi par Le Figaro et disponible lundi soir sur son site internet.
Les interceptions téléphoniques pratiquées en France à la demande des magistrats sont passés de 5.845 en 2001 à 26.000 en 2008. A ce chiffre, viennent s’ajouter 5.906 écoutes judiciaires dites “administratives”, pratiquées par divers services de renseignement avec autorisation d’une commission mais sans feu vert judiciaire.
Une écoute téléphonique, dans le film “Le Quatrième protocole” de Michael Caine (AFP)
Ces écoutes ont “de quoi grever le budget de la Chancellerie”, affirme le quotidien, qui indique que “les opérateurs et leurs prestataires |…] facturent 497 euros hors taxes chaque interception sur une ligne fixe” quand “le coût du traitement d’un appel sur un téléphone mobile [est de] 88 euros hors taxes”.
Aux écoutes proprement dites, viennent s’ajouter également les interceptions de SMS : “la mini-plate-forme de la police pour capter les SMS a pris un rythme industriel : 800 requêtes par semaine, soit plus de 40 000 par an”, révèle le quotidien, qui note que ce chiffre est “deux fois plus [élevé] que les prévisions annoncées par les experts lors de son lancement en mai 2007.
L’étude souligne que malgré la hausse, la France est l’un des pays européens qui pratique le moins d’interceptions judiciaires – quinze fois moins que l’Italie, douze fois moins que les Pays-Bas et trois fois moins qu’en Allemagne.
- Une fiche sur les écoutes téléphoniques
- “Les interceptions de télécommunications”
- Articles 323-1 à 323-7 du Code Pénal, sur la vie privée
- Le SMS : une preuve admise en justice
- Transofmer son portable en “espion indétectable”
- L’article du Figaro
- “Ecoute téléphonique et filature à l’heure du numérique”
- Une fiche sur les écoutes de l’Elysée
- Un catalogue de produits d’écoute téléphonique
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