CLICANOO.COM | Publié le 25 juillet 2009

L’auteur présumé du viol d’une magistrate à Mayotte a été identifié, comme deux de ses complices. Tous trois sont de nationalité comorienne. Un cambrioleur est actuellement en détention provisoire. Les deux autres, dont le violeur, font l’objet d’un mandat d’arrêt international et se trouvent aux Comores. Un revirement dans une enquête pourtant mal engagée.

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Après deux années de travail, l’information judiciaire ouverte pour viol à l’encontre d’une jeune magistrate à Mayotte, le 9 juin 2007, a passé un cap décisif. L’enquête diligentée par les juges d’instruction Yann Boucharé et Flavien Noailles et menée par la section de recherches de la gendarmerie de Saint-Denis a débouché sur la mise en examen d’un mineur, d’une part, et sur l’identification formelle, via l’ADN, de deux autres suspects, dont l’auteur du viol. Les trois hommes sont de nationalité comorienne.

Les empreintes digitales font basculer l’enquête

Un mineur a été interpellé au mois de mai dans sa case de Mamoudzou par les policiers mahorais. À sa grande surprise, visiblement. Il a été présenté au juge Boucharé, et a reconnu les faits. Il a depuis été placé en détention provisoire. Pendant ce temps, ses deux complices, un mineur et un majeur qui n’est autre que l’auteur présumé du viol, ont été localisés aux Comores. Un mandat d’arrêt international a été lancé à leur encontre. Les autorités comoriennes sont à leur recherche. Les responsables de l’enquête menée à la Réunion louent par ailleurs le bon travail et la coopération intensive manifestée par les responsables comoriens. Cela fait des mois que, dans un secret savamment entretenu, juges et enquêteurs font des allers-retours en direction de Mayotte afin de recueillir documents, indices et informations. Ils ont paradoxalement pu bénéficier d’un relatif anonymat et du sentiment d’impunité des véritables auteurs (lire par ailleurs). Une fois l’enquête reprise en main par les gendarmes dionysiens, de nouveaux tests ADN permettent d’identifier l’auteur du viol. En comparant les empreintes digitales récoltées sur les lieux du crime avec les fichiers des polices mahoraises et comoriennes, les gendarmes parviennent à remonter la piste. Rumeurs insistantes en ville, travail de recoupement, reconnaissance photographique, à force de travail, le mineur est identifié et interpellé. Il reste cependant de nombreux actes à réaliser avant de boucler cette enquête de longue haleine. Une forte pression pèse sur les épaules des magistrats instructeurs, qui n’ont pas le droit à l’échec après six mois d’enquête à suivre une fausse piste. La prochaine étape, capitale, sera de mettre la main sur les deux derniers suspects

Julien Balboni

Un cambriolage qui a mal tourné

Le samedi 9 juin 2007, une jeune magistrate en poste à Mamoudzou depuis moins de 6 mois se trouve tranquillement chez elle, dans le quartier Vétiver, à Mamoudzou. Son mari et deux de ses enfants étaient sortis pour aller à un spectacle de danse, quelques centaines de mètres plus loin. Profitant de cette absence, les trois jeunes hommes sont entrés dans la maison quand ils sont tombés nez à nez avec la jeune femme. Ils la menacent alors d’une arme, lui intimant l’ordre de ne pas bouger. Pendant que l’un d’entre eux la tient en respect, les deux autres pillent la maison. Mais le majeur du groupe aperçoit une bouteille d’alcool et se met à boire. Puis, il entreprend d’agresser sexuellement sa victime. Enfin, tous trois prennent la fuite. La jeune femme est depuis rentrée en métropole. Contacté hier, son avocat, Me Rémi Boniface, a fait le choix de ne pas s’exprimer sur cette affaire

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