Le 1 er mars 2008, deux ressortissants italiens ont été arrêtés avec des fausses coupures de 100 €

L’employée d’une station-service de Marguerittes a eu des doutes quand elle a eu entre les mains un billet de 100 € lors de cette soirée du 1 er mars 2008. Elle l’a même refusé et alerté les gendarmes qui se sont lancés aux trousses de ces utilisateurs de fausse monnaie. Lesquels circulaient en direction de Montpellier. Les militaires de la brigade de gendarmerie de Baillargues (Hérault) sont parvenus à identifier les deux suspects dans la voiture dans laquelle les faux billets ont été découverts. Sous le siège, 33 fausses coupures de 100 €. Les deux Italiens sont placés en garde à vue et plus de 1 000 € en liquide (de l’argent authentique cette fois) sont également découverts.

L’enquête tend à démontrer que les deux hommes, de 22 ans et 47 ans, ont tenté d’écouler les faux billets tout le long de l’autoroute A7 et sur l’A9. Les recoupements de l’instruction montrent des passages dans des commerces de l’Isère, la Drôme et le Gard. Jeudi, seul le plus âgé comparaissait dans le box des détenus du tribunal correctionnel de Nîmes. Lors de l’examen de l’affaire, le passé judiciaire de Fabrizio Ferrara, né à Palerme, a été détaillé : vols aggravés, stupéfiants, coups et blessures. Voix posée, le prévenu s’adresse à la traductrice pour communiquer avec le tribunal et assure qu’il a trouvé l’argent, la fausse monnaie donc, dans un sac près d’une voiture alors qu’il s’était rendu voir de la famille à Vintimille. S’agissant de ses condamnations, il explique : « Je suis sorti en 2002, j’ai payé pour les délits que j’ai commis. » Le représentant du ministère public balaye d’un revers de réquisition les déclarations antagonistes des deux suspects qui affichent un passé judiciaire « relativement lourd » . Contre Fabrizio Ferrara, il est requis 18 mois et le maintien en détention. La même peine est réclamée pour Marco Lattanzio (absent des débats) avec deux ans d’interdiction de territoire sur le sol français. M e Marc Geiger, défendant le premier, a demandé au tribunal de nuancer l’image des prévenus et surtout leur rôle. Pour l’avocat, « l’Italie est peuplée de petites mains qui exercent les basses oeuvres de la délinquance » , a-t-il plaidé avant de demander aux juges une peine n’excédant pas la durée de la détention provisoire. Après délibéré, les deux suspects ont été reconnus coupables et condamnés à 18 mois ferme. Le mandat d’arrêt visant Marco Lattanzio a été prolongé.

Hocine ROUAGDIA

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