La Voix du Nord
| VIOLENCES CONJUGALES |
Il venait d’être condamné quelques heures plus tôt à huit mois de prison avec sursis pour avoir frappé sa concubine… Il a remis ça !
Les photos montrées par le président Delegove étaient édifiantes : dix jours après les coups, la jeune femme de 32 ans était encore toute tuméfiée. Car Fabrice Dubois ne s’est pas fait prendre tout de suite. Il n’a été arrêté que samedi dernier… parce qu’il était une fois de plus complètement saoul.
En fait, lorsqu’il est rentré au domicile de sa victime, il était si alcoolisé qu’il s’est effondré sur un canapé. Sa compagne, de dix ans sa cadette, s’est affolée et a appelé les pompiers. Lorsqu’ils sont arrivés, ils ont constaté les blessures, pas encore cicatrisées sur le visage et le cou de la femme. Sur place, la police s’est fait raconter l’histoire. Dix jours plus tôt, le mercredi 3 juin, Fabrice Dubois était déjà à la barre pour des violences. Sortant libre du tribunal, il est allé boire et en rentrant a frappé celle qui l’attendait à la maison. Coups de poing, coups de pied, cheveux arrachés qui ont valu à son souffre-douleur une interruption temporaire de travail de six jours. Elle n’avait pas déposé plainte pour ces nouvelles exactions.
Le président Delegove a insisté sur l’état de clochardisation du prévenu après lui avoir fait dire qu’il n’avait ni travail ni domicile si sa concubine le mettait dehors. « C’est une façon inhumaine de traiter une femme, a reproché le magistrat, même les animaux ne se comportent pas comme ça ! » Il ne rejoindra pas la tanière de sitôt : il a écopé de deux ans de prison dont six mois avec sursis et mise à l’épreuve, assortis d’un mandat de dépôt. • M. T.-N.
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