La catastrophe a été frôlée de très près le week-end dernier du côté de Chateauboeuf. A la suite d’une dispute, un homme a tenté d’immoler sa belle-fille.
La vie tient souvent à des détails. Si les allumettes avaient été moins humides, c’est un véritable brasier qui aurait ensanglanté Chateauboeuf en fin de semaine dernière.
Selon les informations communiquées par la Police Nationale, tout commence samedi dernier vers 19 heures par une dispute entre Rodrigue, un homme de 40 ans, et sa compagne. Une dispute dans laquelle s’interpose la fille de la compagne. Agée d’une vingtaine d’années et ayant toujours eu des rapports conflictuels avec le compagnon de sa mère, elle l’insulte en le traitant de « makoumè » . Un mot que l’homme, blessé dans sa virilité sacrée, n’entend pas laisse impuni. Fou de rage, il se munit d’un jerrican, part le remplir d’essence dans la station voisine et revient pour asperger de carburant la jeune fille.
C’est là que le taux d’humidité ambiante entre en ligne de compte. Les allumettes dont dispose le suspect sont gorgées d’eau et, malgré ses tentatives, refusent obstinément de s’embraser.
Fin de l’histoire ? Pas tout à fait. Le furieux ne renonce pas si facilement. Faute de flamme, il bouscule des membres de son entourage qui tentent de le calmer et pourchasse sa belle-fille tournevis en main.
Interpellé par la Police, entendu par la brigade des violences conjugales, il aurait reconnu devant les policiers avoir voulu immoler sa belle-fille.
Jeudi, il comparaissait devant le tribunal correctionnel. Soucieux de dénouer la chronologie de cet épisode malheureux, le président du tribunal a parfois eu du mal à obtenir des réponses précises. Avec une certaine réticence, Rodrigue est revenu sur les faits. C’est effectivement l’insulte de « makoumè » et le manque de respect de sa belle-fille qui l’ont conduit à agir de la sorte. A l’aide d’une chaise et d’une bombe lacrymogène, il s’en était alors directement pris à la jeune femme puis avait vainement tenté de l’immoler. Fou de colère face à son échec, il s’était reporté sur le jardin de sa compagne en provoquant un début d’incendie. Appelée à la barre, la belle-fille a livré son sentiment : « il voulait me brûler. C’était son intention » . « Si vraiment je voulais le faire, je l’aurais fait » a rétorqué Rodrigue.
Atterré par le comportement du quadragénaire déjà connu de la justice, le parquet a requis la plus grande fermeté à son égard. Le tribunal l’a condamné à dix mois de prison ferme.
10 mois ferme pour une tentative d’homicide volontaire ?
Bon il serait grand temps de faire des incendies criminels sur personne humaine en vue de la tuer une circonstance aggravante de l’infraction d’homicide volontaire ! Car là, ce n’est plus possible.