AFP

Le procès du violeur récidiviste Patrick Trémeau, plusieurs fois condamné, s’est ouvert mardi devant la cour d’assises de Paris où il est poursuivi pour trois nouveaux viols qu’il aurait commis à sa sortie de prison en 2005 et qui avaient à l’époque relancé le débat sur la récidive.

“C’est le procès d’un homme qui a récidivé et pas le procès de la récidive”, a tenu à indiquer l’un de ses avocats, Me Henri Leclerc, avant le début de l’audience.

Un sentiment partagé par les parties civiles elles-mêmes. “Pour moi, c’est le procès de Patrick Trémeau, et pas un procès emblématique”, a ainsi réagi l’avocat de deux victimes, Me Frédéric Hutman.

Le 24 septembre 2005, Patrick Trémeau, alors âgé de 42 ans, avait été mis en examen et écroué pour avoir violé trois jeunes femmes à Paris, l’une dans un local à poubelles et les deux autres dans des parkings.

Il avait reconnu les faits en garde à vue, aveux qu’il a renouvelés mardi à l’audience.

Patrick Trémeau a déjà été condamné à sept ans de prison en 1987 par la cour d’assises du Val-de-Marne pour un viol commis sous la menace d’une arme et à 16 ans en 1998 à Paris pour le viol de 11 jeunes femmes et deux tentatives, commis entre 1993 et 1995.

Compte tenu des remises de peine et des décrets de grâce collective, il était sorti de prison en mai 2005 après dix années d’incarcération.

Cette affaire de récidive était intervenue quelques jours après celle d’un autre violeur récidiviste,Jean-Luc Cayez, qui avait été écroué pour le viol et le meurtre d’une jeune femme habitant son immeuble.

Objet d’un projet de loi défendue par le garde des Sceaux d’alors, Pascal Clément, la question de la récidive était alors revenue au coeur du débat politique.

Au terme d’âpres discussions, le Parlement avait adopté définitivement, le 24 novembre, la proposition de loi UMP sur la récidive, dont la mesure phare était l’instauration du placement sous bracelet électronique mobile.

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