Accusé d’avoir passé commande dans le cadre d’un gros trafic de stupéfiants, le retraité a été blanchi.
Il a toujours nié
Son client avait été inculpé en octobre 2006, après l’interpellation de quatre hommes surpris en pleine transaction sur le parking de l’hôpital Nord-Laënnec, à Saint-Herblain. Bilan des saisies : 30 kg de cannabis, 2 kg d’héroïne, 250 g de cocaïne et plus de 25 000 € en petites coupures. Comme souvent en matière de stups, c’est la téléphonie que les enquêteurs ont essayé de faire parler. Les écoutes ont fait ressortir des noms. Celui de « Chamard » n’apparaissait pas directement. Mais un surnom, « le gros », était lâché sur le fil. Et la voix de Roland Chamard-bois passant commande de « 1 blanc et 500 noir » aurait été « formellement identifiée » par une expertise. L’étude était quasi infaillible, selon l’accusation. Pas selon Yvan Trebern. Les autres charges dans le panier de l’accusation ? Une « comptabilité ». Et une « puce » de téléphone. Bien trop peu, selon la défense, qui s’est échinée à démonter point par point le dossier.
« Mon client est encore poursuivi par son passé, vingt ans plus tard ! Qu’on le laisse tranquille ! », indiquait Me Trebern, juste avant l’ouverture du procès. « Ce ne doit pas être le procès de la rumeur !, » a-t-il plaidé jeudi à Poitiers. Roland Chamard-Bois se disait innocent depuis le début. Il a été entendu. ?
Anne-Hélène Dorison
anne-helene.dorison@presse-ocean.com
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