Louis Laroque
Fabrice Devaux, père d’une fille de 11 ans et de jumeaux de 8 ans, est jugé mardi.

Jusqu’où peut aller un père s’estimant injustement privé de ses enfants ? Fabrice Devaux, 39 ans, cadre commercial provençal, père d’une fille de 11 ans et de jumeaux de 8 ans, est jugé mardi à Caen, soupçonné d’avoir imaginé un piège digne un polar.

À la rentrée 2007, Devaux n’a plus aucun droit de garde sur ses enfants, qu’il a enlevés à deux reprises : une escapade de quinze jours en Australie en 2004, puis une cavale de neuf mois aux Antilles en 2005. Condamné à trois ans de prison dont deux avec sursis, Fabrice Devaux a-t-il tenté compromettre la pharmacienne de Caen, son ex-compagne ?

«La pharmacienne alimente les soirées VIP en drogue.»«La pharmacienne a planqué la marchandise dans sa voiture.» Ces messages anonymes parviennent à la brigade des stupéfiants du commissariat de Caen. Sous les yeux éberlués de Marie, 35 ans, les chiens antidrogue flairent un sac plastique contenant 100 grammes de cocaïne diluée. Une perquisition au domicile se révèle vaine.

Un contrat à 30 000 euros

L’attitude et les déclarations de la suspecte font tiquer les enquêteurs, qui découvrent que les sacs de congélation contenant la cocaïne proviennent d’un magasin Carrefour du sud-est de la France. Là où réside Fabrice Devaux. La PJ prend le relais dans le cadre d’une information judiciaire ouverte par le parquet de Caen.

En procédent à des écoutes téléphoniques, les enquêteurs surprennent Devaux entrant en contact avec deux légionnaires du 2e régiment étranger du génie, basé à Saint-Christol (Vaucluse) et un autre du centre de recrutement d’Orange. Selon l’accusation, deux légionnaires se seraient vus offrir 30 000 euros pour enlever la pharmacienne. L’un d’eux a été repérer les lieux à Caen . Des photos du logement de la jeune femme ont été découvertes au domicile d’un des «soldats perdus».

En avril 2008, Devaux est interpellé et placé en détention provisoire à Caen, où il se trouve toujours. Les deux légionnaires ont été interpellés avec d’autres complices. Parmi eux, quatre membres de SOS-Papa. Devaux animait à Aix-en-Provence ce mouvement.

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