Tribunal
En août 2006, c’est une simple prise de bec entre deux hommes qui débouche sur une agression dont les conséquences auraient pu être dramatiques. L’agresseur s’en est pris à sa victime en lui crachant de l’essence enflammée avec son briquet. Résultat : de très graves brûlures au 3e degré sur le thorax, sur 16 % du corps, deux mois d’interruption temporaire de travail et près de 6 mois d’arrêt maladie, une évacuation au Centre des grands brûlés de Lyon avec une série de greffes de peau pendant plusieurs mois.
Tout est parti d’une soirée de beuverie pour un jeune homme de 24 ans de Robiac-Rochessadoul. Régulièrement alcoolisé, le Gardois avait fait la fête chez des amis ce soir-là avant de se rendre à la buvette du camping. Là il s’en prend à la serveuse, une ex-petite amie. La grossièreté
de ses propos et son comportement feront pleurer la jeune fille avant qu’un client ne dise à l’importun que cela suffisait. Le jeune homme sera expulsé avant de revenir sur les lieux.
Mais entre temps, il est passé chez lui, a siphonné son scooter pour récupérer l’essence dans une bouteille. Par deux fois, il va cracher de l’essence enflammée avec son briquet sur l’homme avec qui il s’était accroché.
Hier matin, le jeune homme se retrouvait devant le tribunal correctionnel d’Alès, près de trois ans après les faits. « L’homme que vous jugez aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celui qui a commis les faits », plaide M e Richard.
Le prévenu a été en effet sevré de son addiction à l’alcool, il travaille depuis bientôt trois ans, définitivement embauché par son employeur qui l’a même augmenté, satisfait de la qualité de son travail. Il a une compagne et a renoué des liens avec sa famille.
Une réinsertion que le ministère public est heureux d’entendre mais qui n’enlève rien à la gravité et à la violence des faits, d’autant qu’il retient la préméditation.
Le tribunal a condamné le prévenu à 30 mois de prison dont 20 mois avec sursis assorti d’une mise à l’épreuve pour une durée de trois ans avec l’obligation de travailler, d’indemniser la victime et de se soigner.

T. Dg

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