La Cour d’assises de Liège entamera lundi le procès de Hasan Arslan, un Liégeois de 46 ans accusé de nombreux faits de coups et blessures, du viol et de l’assassinat de son épouse. La victime avait été étranglée en pleine rue à Oupeye en mai 2006 sous les yeux de témoins impuissants face à la violence déployée par l’accusé.

Hasan Arslan répondra principalement de l’assassinat de son épouse, Marianne Bonhomme, âgée de 44 ans à l’époque des faits. La scène fatale à la victime s’était déroulée en pleine rue le 2 mai 2006 à Oupeye. L’accusé avait successivement guetté, poursuivi, frappé et étranglé Marianne Bonhomme jusqu’à sa mort. Cette ultime agression de l’accusé envers son épouse s’est inscrite dans le contexte de la violence conjugale dont a fait preuve l’accusé durant plusieurs années.

C’est le 2 mai 2006 peu après 9h que des passants et des ouvriers ont été alerté qu’une scène violente opposait Hasan Arslan à Marianne Bonhomme. La femme avait été poursuivie et percutée par Hasan Arslan alors qu’elle circulait en voiture sur une route d’Oupeye. Bloquée durant son chemin, elle avait été empoignée par les cheveux et extraite de son véhicule par Hasan Arslan qui lui avait porté des coups et l’avait étranglée.

Plusieurs témoins des faits ont tenté d’intervenir. Mais Hasan Arslan, de corpulence musclée, s’était opposé à eux en tenant des propos très menaçants. Tout en injuriant son épouse, Hasan Arslan l’avait étranglée jusqu’à la mort. Il avait aussi mis le pied sur la gorge de sa victime en sautillant dessus pour imposer une plus grande pression. Les témoins qui ont assisté à la scène ont été impuissants. Les passants, ouvriers, policiers et ambulanciers qui ont tenté des gestes de secours n’ont pu intervenir face aux menaces de mort proférées par l’accusé.

Hasan Arslan et Marianne Bonhomme étaient mariés depuis 1993. Ils étaient séparés à l’époque des faits et déchirés au travers de plusieurs procédures. Dans un contexte familial difficile, Hasan Arslan avait entraîné son épouse dans plusieurs scènes de violence conjugale. Marianne Bonhomme avait été plusieurs fois menacée de mort et soumise à des tentatives d’étranglement de la part de son mari. Elle s’était réfugiée dans un foyer pour femmes battues.

C’est dans ce contexte que l’accusé a commis le fait principal pour lequel il est renvoyé devant la Cour d’assises. Mais il doit aussi répondre du viol de Marianne Bonhomme commis en septembre 2005 ainsi que de plusieurs scènes de menaces et de coups et blessures.

Hasan Arslan sera défendu par Me Pascal Rodeyns, Me Raoul Neuroth et Me Shirley Franck. L’avocat général Jean-Louis Prignon soutiendra l’accusation devant la Cour d’assises de Liège présidée par Philippe Gorlé. Le procès devrait durer 5 jours et débutera lundi à 9h.

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