Deux Camerounais sont actuellement emprisonnés en Birmanie, accusés d’avoir tenté de fabriquer de la fausse monnaie. Ils se sont rendus à Rangoon dans l’espoir d’un contrat de footballeurs. Ils risquent la prison à vie.
Selon les éléments rapportés par la presse birmane, les deux hommes se sont rendus en Birmanie pour mettre leur talent de footballeurs au service des équipes nationales et décrocher des contrats professionnels. Mais il ne suffit pas de venir du pays des « Lions indomptables » pour subjuguer la Ligue nationale birmane. Leur enthousiasme a été rapidement douché et leur expatriation sportive s’est traduite par un échec total. Aucun club n’a voulu d’eux et aucun contrat n’a été signé.
Ils prennent alors une chambre d’hôtel dans un quartier de Rangoon. A l’évidence, les deux Camerounais n’ont pas l’air de réaliser qu’ils résident dans un pays qui est conduit par un régime de dictature militaire. C’est l’un des Etats les plus policiers du monde, comme le montre régulièrement l’actualité.
En tout cas, selon l’accusation, ils évoquent avec le patron de l’établissement la possibilité de fabriquer des faux dollars. Ils sont immédiatement dénoncés à la police, appréhendés et présentés à un magistrat. Nous sommes le 23 février. Au cours de l’audience, l’un d’entre eux demande à aller aux toilettes et en profite pour s’enfuir. Il n’y a pas de représentation diplomatique camerounaise en Birmanie. Alors il va tout droit se réfugier à l’ambassade de France. S’engage une courte négociation entre les autorités birmanes, le personnel diplomatique et le fugitif, et ce dernier finit par accepter de rejoindre son compagnon d’infortune incarcéré à la prison d’Insein, un établissement qui symbolise la répression en Birmanie.
Aujourd’hui, les deux hommes sont donc en mauvaise situation. La Birmanie est un pays où la justice s’exerce sans modération et la plupart des condamnés effectue la totalité de leur peine. Les deux hommes comparaissent jeudi 4 mars. Ils sauront alors quelles sont exactement les charges retenues contre eux. Si l’accusation de « faux-monnayeurs » est maintenue, ils risquent la prison à vie.
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