Luis Moreno Ocampo procureur en chef de la CPILuis Moreno Ocampo procureur en chef de la CPI
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La Cour pénale Internationale va commencer à juger un chef rebelles accusé de crimes de guerre

La Cour pénale internationale (CPI) va commencer à juger un chef rebelle du Darfour, accusé de crimes de guerre, dans le cadre d’un premier procès du genre, a indiqué Human Rights Watch dans un communiqué ce vendredi.

La CPI va dans un premier temps déterminer si le chef rebelle du Darfour, Bahar Idriss Abu Garda, peut être jugé pour crimes de guerre le 19 octobre. M. Abu Garda est accusé de meurtre, d’attaque d’une mission de maintien de la paix et de pillage pour son rôle présumé dans une attaque lancée en 2007 contre une base à Haskanita, dans le Nord du Darfour, qui a tué 12 casques blancs de l’UA.

“Il s’agit dans ce procès de rendre justice pour des crimes commis contre des soldats de la paix envoyés par les Etats africains pour protéger les populations du Darfour”, a déclaré Richard Dicker, le directeur du Programme Justice Internationale de Human Rights Watch. Cette affaire montre l’intérêt de la CPI pour la protection des civils africains et envoie un message clair aux parties en conflit sur le fait que ces attaques ne seront pas tolérées.

Cette confirmation des charges retenues contre Abu Garda est la première pour les enquêtes de la CPI au Darfour et pourrait déboucher sur le premier procès pour les crimes commis au Darfour. Le président soudanais Omar El Béshir est inculpé pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans le cadre de la crise qui sévit dans la région occidentale du Darfour dans son pays.

Cependant, l’Union africaine (UA) a demandé une suspension de son mandat d’arrêt et par la suite décidé lors d’un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement à Syrte, en Libye en juillet 2009, que ses 53 Etats membres ne coopéreraient pas avec la CPI pour l’arrestation du dirigeant soudanais.

Le président de la Commission de l’UA, Jean Ping, a récemment reçu un rapport sur le processus judiciaire au Darfour, rédigé par l’ex-président sud- africain, Thabo Mbeki, qui devait se pencher sur les moyens de fournir aux victimes de violations des droits de l’homme au Darfour un système alternatif pour la prise en charge de leurs doléances.


Cependant, les attaques contre la mission hybride des Nations unies et de l’Union africaine au Darfour (UNAMID) se poursuivent. Les responsables de l’UNAMID ont annoncé en début de semaine que les attaques contre ses soldats au Darfour seraient traitées comme des crimes de guerre en invitant le gouvernement soudanais à surveiller les groupes rebelles qui lançaient les attaques contre leurs troupes sur le terrain au Darfo

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