Douze entreprises du Sud-Est sont jugées depuis lundi devant le tribunal correctionnel de Marseille (Bouches-du-Rhône) pour des ententes illicites sur le marché du bâtiment. Le procès doit durer jusqu’à jeudi.

Leurs responsables sont poursuivis pour avoir faussé la concurrence dans le cadre d’un programme de réhabilitation des collèges lancé en 1996 par le Conseil général des Bouches-du-Rhône et audacieusement baptisé “Concerto”.

Au total, 289 millions de francs de l’époque (44 millions d’euros) auraient été faussement répartis entre les entreprises mises en cause, afin de surmonter la crise du bâtiment et de contourner les procédures habituelles d’appels d’offres: 40% des marchés allaient aux petites entreprises, 60% aux grandes.

Une réunion avait même eu lieu en 1996 à Marseille, au siège de la Fédération du bâtiment et des travaux publics, afin de définir les clés de répartition du “gâteau”. Les notes personnelles du directeur d’une petite société ont permis aux enquêteurs de dénouer, au moins pour l’essentiel, les fils de cette sombre affaire. Les mis en cause encourent jusqu’à 4 ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende. AP

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