La cour d’assises spéciale de Paris a condamné lundi le jeune militant nationaliste corse Antoine Peraldi à cinq années d’emprisonnement pour son implication dans une tentative d’attentat contre l’aérodrome de Corte (Haute-Corse) au cours de laquelle deux militants nationalistes sont décédés le 17 août 2006.

Antoine Peraldi, 29 ans, avait été mis en examen le 26 août 2006 pour “association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, tentative de destruction de biens immobiliers et transport et port en réunion d’engins explosifs”. Détenu depuis, il pourrait bénéficier d’une libération conditionnelle dans les prochains mois.

Son frère Laurent, de dix ans son aîné, poursuivi pour “destruction d’indices en relation avec une entreprise terroriste”, a été acquitté conformément aux réquisitions de l’avocat général Christophe Tessier. Lundi matin, ce dernier avait réclamé cinq ans ferme pour Antoine Peraldi.

La tentative d’attentat contre les bombardiers d’eau stationnés à Corte a été revendiquée par le FLNC dit “du 22-Octobre”. Deux des complices présumés d’Antoine Peraldi, Antoine Schinto, 44 ans, et son neveu Stéphane Amati, 34 ans, sont décédés dans l’explosion mais le corps du jeune homme a été ramené à sa famille par un ou plusieurs autres complices présumés, dont Peraldi dit ne pas connaître l’identité.

Antoine Peraldi a toujours soutenu avoir eu rendez-vous avec Schinto et Amati pour aller boire un verre et les aurait suivis dans l’aventure sans savoir qu’ils partaient pour commettre un attentat. Il aurait ensuite tenté de dissuader ses deux amis et aurait assisté, impuissant, à l’explosion de la bombe artisanale, alors qu’il était sur le point de repartir. Laurent Peraldi est poursuivi pour avoir détruit les vêtements que portait son frère, un acte pour lequel il n’existe aucune preuve, a estimé lundi l’avocat général.

Laurent et Antoine Peraldi sont les fils de Joseph Peraldi, condamné en mai 2005 à 15 ans de réclusion criminelle pour le double attentat du 25 novembre 1999 contre la DDE (Direction départementale de l’équipement) et l’URSSAF (organisme de collecte des cotisations sociales) d’Ajaccio. Il a été libéré avec un bracelet électronique en octobre dernier. AP

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