Ottawa annonce que le plus haut tribunal saoudien a annulé la peine de mort prononcée contre le Canadien d’origine saoudienne Mohamed Kohail. Il subira un nouveau procès.
Mohamed Kohail échappe à la peine de mort. Le plus haut tribunal d’Arabie saoudite a décidé d’annuler la sentence de mort par décapitation prononcée contre le Canadien d’origine saoudienne, en mars 2008.
La nouvelle a été annoncée samedi par le ministère des Affaires étrangères du Canada, Lawrence Cannon.
Le jeune homme de 24 ans demeurera cependant derrière les barreaux. Il subira un nouveau procès.
La porte-parole du ministre Lawence Cannon a par ailleurs spécifié que rien n’avait encore été réglé concernant son jeune frère, Sultan. Ce dernier, dont le cas a été transféré d’un tribunal de la Jeunesse à une cour pour adultes, risque aussi la peine de mort. Lors d’un premier procès, il avait été condamné, à titre de complice, à un an de prison et à 200 coups de fouet.
Le député libéral fédéral Dan McTeague, proche du dossier, y voit une décision grandement encourageante et espère maintenant que Mohamed Kohail sera autorisé à sortir de prison pour rester avec sa famille, comme son jeune frère.
« Il y aura maintenant un procès et nous savons fermement qu’un tribunal juste et équitable le déclarera innocent », soutient-il.
La nouvelle, ajoute-t-il sur les ondes de RDI, était connue d’un cercle restreint de personnes depuis trois jours, mais sa diffusion avait été retardée le temps de s’assurer de sa véracité.
Dan McTeague affirme que cette décision augure bien pour Sultan, dont le sort est étroitement lié à celui de son grand frère.
Mohamed Kohail et son frère ont été impliqués dans une bagarre à l’école entre plusieurs dizaines d’adolescents, en janvier 2007. Un Syrien de 19 ans a succombé à des blessures internes.
Les deux frères ont toujours clamé leur innocence, affirmant avoir agi en état de légitime défense et se défendant d’avoir infligé des blessures fatales durant la bagarre. Ils soutiennent que le système judiciaire saoudien ne leur a pas assuré un procès équitable.
Mohamed Kohail prétend avoir été contraint à confesser le crime par la torture.
Cette affaire a eu des répercussions jusqu’au Parlement canadien. La famille Kohail et les députés libéraux fédéraux ont souvent critiqué le premier ministre Stephen Harper. Ils l’accusent de ne pas avoir suffisamment intervenu dans ce dossier.
Radio-Canada.ca avec Presse canadienne
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