Six Français ont été condamnés samedi à des peines de prison ferme pour fabrication et trafic de faux billets de 20, 50 et 500 euros dont certains ont été retrouvés dans une douzaine de pays d’Europe, a-t-on appris de source judiciaire.
La valeur totale des billets fabriqués avec du matériel informatique grand public s’élève à plus de 700.000 euros.
Le commanditaire, un homme de 44 ans, a été condamné par la cour d’assises de la Gironde (sud-ouest) à dix ans de réclusion criminelle et son complice, contrefacteur, personnage central du dossier, a écopé de huit ans d’emprisonnement.
Deux intermédiaires, qui s’occupaient d’écouler les billets, ont été condamnés à quatre ans de prison et trois ans de sursis avec mise à l’épreuve.
Deux autres hommes qui avaient participé à la confection des billets se sont vu infliger une peine de trois ans de prison, dont 30 mois avec sursis. Les six hommes appartiennent pour la plupart à la communauté des gens du voyage de Nantes et de la région de Barbezieux, dans l’ouest de la France.
L’expertise de la Banque de France a mis en évidence le procédé de fabrication par une même chaîne graphique, composée de “scanner, unité centrale, logiciel de retouche d’image et imprimante”.
Les investigations ont établi que plus de 14.000 billets de 50 euros, représentant une valeur de plus de 700.000 euros, avaient été écoulés dans l’ouest de la France. Des milliers de billets de 20 euros et de 500 euros ont également été fabriqués selon le même procédé artisanal.
Certains billets falsifiés ont été découverts dans une douzaine de pays européens, dont la Belgique, l’Espagne, les Pays-Bas, le Portugal ou encore la Roumanie.
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