Une entreprise spécialisée dans le recrutement d’hôtesses pour la promotion de grandes marques a été condamnée à 20.000 euros d’amende pour avoir fiché ses salariés en fonction de critères ethniques.

La cour d’appel de Versailles a aggravé la peine contre la société Daytona prononcée en première instance par le tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine) en juin 2008, qui était de 5.000 euros d’amende ferme et 15.000 euros avec sursis.

Selon les organisations antiracistes à l’origine de la procédure, SOS-Racisme et la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme), cette procédure était la première en France visant des pratiques de ce type.

L’entreprise avait constitué un fichier informatique pour ses salariés avec les codes 1, 2, 3, et 4 pour, respectivement, “blancs”, “maghrébins”, “noirs”, et “asiatiques”. La société a nié tout racisme lors des procès et expliqué avoir agi ainsi pour mieux s’adapter à la demande de ses clients.

En revanche, la cour a relaxé deux dirigeants de la société, François Lévêque et Caroline Rousset, qui avaient été condamnés à des amendes en première instance. Par ailleurs, la cour abandonne l’incrimination de “discrimination raciale à l’embauche”, visant un document de formation interne à la société, qui avait été retenue en première instance.

Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse

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