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Le quotidien britannique The Guardian a annoncé mercredi avoir été condamné par un tribunal irakien à verser une indemnisation au Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, pour l’avoir “diffamé” en dénonçant son caractère autocratique.

Un tribunal irakien a statué sur une plainte en diffamation contre le Premier ministre déposée par ses services de renseignement et a ordonné au Guardian de lui verser 100 millions de dinars (58.000 euros) à la suite d’un article écrit par un journaliste irakien et publié en avril dernier, a indiqué le quotidien. L’article citait des membres des services de renseignement irakiens non identifiés qui affirmaient que le Premier ministre était en train de gouverner l’Irak de façon autoritaire.

“Je suis très préoccupé de ce que j’apprends sur la décision du tribunal aujourd’hui. La liberté d’expression est vitale dans toute démocratie”, a indiqué au Guardian le ministre britannique des Affaires étrangères, David Miliband.

“M. Maliki n’est pas lié à cette affaire et ce n’est pas à lui que doit être versée une indemnisation. L’action en justice a été engagée par les services de renseignement”, a affirmé à l’AFP le porte-parole du gouvernement Ali al-Dabbagh. Dans un communiqué mercredi, le cabinet du Premier ministre irakien “dément avoir poursuivi le journal britannique Guardian (…) Ce sont les services de renseignement irakiens qui ont esté le quotidien pour avoir cité trois de ses officiers”.

“Nous confirmons l’importance du respect de la liberté d’expression dans l’établissement d’un régime démocratique et la liberté de la presse est garantie dans la Constitution”, affirme le communiqué.

Le quotidien a indiqué qu’il ferait appel de la décision qu’il a qualifiée de nouveau coup porté contre la liberté de la presse en Irak. “C’est consternant. Le Premier ministre Maliki est en train d’essayer de construire un Irak nouveau, libre. La liberté signifie bien peu sans la liberté d’expression, et signifie encore moins si le chef de l’Etat tente d’utiliser la loi sur la diffamation pour condamner toute critique ou opposition”, a affirmé son rédacteur en chef, Alan Rusbridger.

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