Istanbul – La comparution de plusieurs anciens militaires turcs de haut rang devant un tribunal d’Istanbul, attendue lundi, devrait relancer le procès controversé du réseau putschiste présumé Ergenekon.
Le tribunal de la prison de Silivri (banlieue d’Istanbul), qui juge déjà depuis octobre 86 accusés dans le cadre de l’affaire Ergenekon, entendra à partir de lundi et en marge du procès principal 56 nouveaux prévenus.
Parmi ces nouveaux venus, dont 21 sont en détention, figurent plusieurs ex-généraux, dont l’ancien chef de la gendarmerie Sener Eruygur, l’ex-général d’armée Hürsit Tolon et l’ex-général de brigade Levent Ersöz, désignés par l’acte d’accusation comme les dirigeants de la conspiration.
On y retrouve aussi des journalistes célèbres, Mustafa Balbay, une des grandes signatures du quotidien pro-laïcité Cumhuriyet, le polémiste Tuncay Özkan, virulent détracteur du gouvernement, mais aussi des hommes d’affaires, des politiciens et même l’épouse d’un juge de la Cour  constitutionnelle.
Leur apparition à la barre est très attendue en Turquie pour éclaircir cette affaire de complot présumé, qui visait selon l’acte d’accusation à semer le chaos dans le pays avec des attentats pour créer un climat favorable à un coup d’Etat chassant du pouvoir le gouvernement issu de la mouvance islamiste.
Parmi les 56 prévenus, neuf sont accusés d’être les “dirigeants d’une organisation terroriste armée”, un crime passible de l’emprisonnement à perpétuité.
Quarante-six autres suspects sont accusés d'”appartenance à une organisation terroriste armée”, le dernier répondant du délit de “soutien volontaire à une organisation terroriste armée”.

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