par RFI
John Yettaw est américain, mormon, ex-militaire, il a réussi de façon rocambolesque à rendre visite à Aung San Suu Kyi en traversant à la nage le lac qui borde la maison de l’opposante birmane. C’était en mai dernier. La prix Nobel de la paix est aujourd’hui accusée par les autorités birmanes de l’avoir laissé pénétrer dans sa résidence surveillée. Elle est passible pour cela de 5 années de prison.
Le procès d’Aung San Suu Kyi reprend donc ce vendredi et la junte peaufine son dossier d’accusation.
Après avoir laissé entendre que John Yettaw était un agent secret, puis le petit ami de l’opposante, le régime militaire affirme aujourd’hui que l’homme a des liens avec des groupes d’opposants basés en Thaïlande et qu’il est l’acteur-clé d’un procès qui s’est déroulé pour l’essentiel à huis clos avec les dépositions de quatorze témoins pour l’accusation et deux pour la défense.
Un procès qui a suscité de nombreuses réactions indignées de la communauté internationale. Pour autant la junte semble durcir le ton, à la veille de la visite en Birmanie du médiateur de l’ONU, Ibrahim Gambari qui doit préparer une éventuelle visite de Ban Ki-moon à Rangoon le mois prochain. Les Nations unies exigent depuis des années la libération de tous les prisonniers politiques birmans y compris Aung San Suu Kyi. Sans résultat pour l’instant. Aung San Suu Kyi estime que ce procès est un prétexte pour la maintenir en détention jusqu’aux prochaines élections promises pour l’année prochaine par le régime birman.
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