07.07.2009

Pour la seconde fois en dix ans, le chef de file de l’opposition malaisienne, Anwar Ibrahim, répond, à partir du 8 juillet, aux accusations de sodomie. Comme l’écrit le webzine Asia Sentinel, ce procès pourrait être aussi celui du système judiciaire. Les éléments à charge apparaissent en effet pour le moins légers. En juin 2008, un ancien assistant d’Anwar a déposé plainte pour viol. Pourtant, l’examen médical sur le plaignant n’a décelé aucun rapport anal. De viol, le chef d’inculpation a par la suite été changé en sodomie avec consentement, crime passible de vingt ans de prison. Pourtant, le plaignant n’a pas été poursuivi.

Outre les chefs d’accusation identiques, les affaires de 1998 et de 2009 présentent d’autres similitudes. Dans les deux cas, Anwar Ibrahim jouissait d’une forte popularité avant de faire l’objet de poursuites judiciaires. En 1998, il a été condamné et a passé six ans en prison. Quel que soit le prochain verdict, le nouveau procès pourrait faire d’Anwar “un martyr de l’opposition” et renforcer sa position en perspective des prochaines élections, estime le politologue James Chin, interrogé par le Wall Street Journal.

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