14 juin 2009
L’affaire arrive désormais devant la justice. Mardi dernier, à 14 h, Gérard Collom, directeur de la Cameron France à Béziers et membre du conseil d’administration, a assigné en référé Elisabeth Galibert… Pour qu’elle rende les clefs du siège du 4, rue de la Devèze. « Dans la mesure où elle empêche l’accès du Medef à mon client,
élu président, explique Me Causse, avocat de Gérard Collom, et je m’appuie sur des procès-verbaux de conseils d’administration qui font foi jusqu’à preuve du contraire. » Me Causse compte bien plaider la légalité de cette élection : « A l’issue du vote secret défavorable au licenciement de la secrétaire générale, qu’elle a considéré comme un désaveu, Elisabeth Galibert s’est levée, a dit qu’elle démissionnait et a quitté la salle. Les administrateurs ont donc élu un bureau provisoire, confirmé par le CA du 4 mai, lors duquel bureau et nouveau président ont été élus de façon définitive. » Le juge des référés rendra sa décision le 30 juin prochain, et elle ne préjuge en rien d’un jugement ultérieur sur le fonds.
Car Elisabeth Galibert, contre-attaque. Le 5 mai, elle convoque un conseil d’administration où elle confirme son maintien à la présidence. Et le 22 juin, c’est au tour de Gérard Collom et « de l’ensemble des gens qui se prétendent élus du nouveau bureau », dixit Me Frédéric Simon, l’avocat d’Élisabeth Galibert, de comparaître devant le tribunal de grande instance de Béziers.
« Nous les avons assignés pour faire constater que leur élection n’a aucune valeur légale, précise Me Simon ; puisque le président en exercice n’avait pas démissionné. » En attendant, Elisabeth Galibert continue d’exercer son mandat : « Mon bureau est toujours là, on continue à travailler dans les différentes commissions et cela se passe bien… » On imagine quand même que le conflit plombe légèrement l’ambiance (lire ci-dessous le témoignage des salariées). « Cette histoire, c’est de la folie, soupire Elisabeth Galibert, jamais je n’aurais imaginé qu’ils auraient eu cette attitude, j’aurais dû avoir plus de vice… ». Me Causse préconise une solution : « On a demandé au juge des référés de nommer un administrateur provisoire en attendant le délibéré sur la validité des CA des 9 avril, 4 et 5 mai, qui ne devrait tomber qu’en septembre »
Quand le procès devient une arme dans les luttes de pouvoirs…
Pas besoin de référés (avec ce souk en plus ça donne une belle petite contestation sérieuse à plaider).
Refaire un CA serait plus simple, plus juste, plus démocratique.
Veritas