Le parquet de Nancy mène une nouvelle instruction judiciaire contre X afin de procéder à des analyses ADN, impossibles à l’époque des faits.


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NANCY.- On pensait que l’épilogue du feuilleton judiciaire qui avait duré vingt ans s’était joué à la cour d’assises de Moselle en octobre 2008 quand les jurés ont prononcé l’acquittement de Jacques Maire. Accusé du meurtre d’Odile Busset en 1983 et de Nelly Haderer en janvier 1987, Jacques Maire a toujours clamé son innocence depuis sa mise en examen en 1997 et tout au long des trois procès d’assises en 2004 à Nancy et en 2006 à Épinal. L’absence de preuves matérielles et la fragilité des témoignages avaient fini par semer le doute. Et le doute avait profité à l’accusé.

Rebondissement


L’affaire Jacques Maire pourrait connaître un nouveau rebondissement. Ou bien être définitivement close. Le parquet de Nancy a en effet ouvert fin juillet une information judiciaire contre X afin de procéder à de nouvelles analyses sur une série de pièces à conviction, notamment des vêtements et des effets personnels ayant appartenu à Nelly Haderer. La nouvelle instruction fait suite à la demande formulée fin avril par la famille de la victime.
« C’est le dernier espoir pour les proches de Nelly Haderer de connaître la vérité », explique Me André Pierre-Babel. « Tous ces objets retrouvés près de la victime ont déjà été expertisés. Mais ces expertises ne pouvaient être probantes car les traces d’ADN n’étaient pas conséquentes. Or, avec les dernières évolutions des techniques scientifiques, il est désormais possible d’analyser des microphases d’ADN ».

Un couteau


Le meurtre de Nelly Haderer s’était soldé une première fois par un non-lieu en 1994 avant d’être rouvert en 1997 sur la base de nouveaux témoignages accablant Jacques Maire après la diffusion de l’émission de télévision « Témoin n°1 ».
Le corps de Nelly Haderer avait été découvert dans une décharge à Rosières-aux-Salines le 31 janvier 1987, dénudée et affreusement mutilée. Cette jeune mère de famille de 22 ans, ans avait reçu deux balles. Et son meurtrier s’était acharné sur son cadavre. Un couteau avait été découvert à proximité. L’avocat spinalien fonde beaucoup d’espoir sur cet objet : « Le couteau portait des traces de sang de la victime et celles d’un inconnu ».
L’affaire Gregory avait également été rouverte pour les mêmes raisons fin décembre 2008. Les résultats de cette expertise sur une cordelette et des timbres sont, eux, attendus début septembre.

Saïd LABIDI
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