Le tribunal avait relaxé le fils du chef de l’Etat et condamné le plaignant à lui verser 2.000 euros pour “procédure abusive”. Ce dernier avait fait appel.
Jean Sarkozy (Sipa).
Jean Sarkozy, relaxé en première instance, comparaîtra le 5 mars devant la cour d’appel de Paris pour répondre d’un délit de fuite dont l’accuse un automobiliste, qui affirme que le fils du président l’a percuté à scooter en 2005, apprend-on lundi 26 janvier de source judiciaire.
Le procès se tiendra à 13h30 devant la 20e chambre de la cour d’appel.
Le 29 septembre, le tribunal correctionnel de Paris avait relaxé le président du groupe UMP au conseil général des Hauts-de-Seine, Jean Sarkozy, et condamné M’Hamed Bellouti à lui verser 2.000 euros pour “procédure abusive”.
Depuis, l’automobiliste a interjeté appel. Il accuse Jean Sarkozy d’avoir percuté l’arrière de sa BMW avec son scooter le 14 octobre 2005, place de la Concorde à Paris, puis d’avoir pris la fuite.
Eventuels dommages et intérêts
Alors que le plaignant dit avoir, avec un ami, relevé le numéro du deux-roues à l’aide d’un téléphone portable, Jean Sarkozy nie les faits.
Le parquet n’ayant pas fait appel de la relaxe, la cour d’appel ne pourra statuer que sur d’éventuels dommages et intérêts. Jean Sarkozy ne risque aucune condamnation pénale.
Depuis le premier procès, des internautes ont créé un comité de soutien afin d’aider M’Hamed Bellouti à récolter les fonds nécessaires à la poursuite de son combat judiciaire.
Rappelant la diligence de la police lors du vol de scooter de Jean Sarkozy, puis lors des retraits frauduleux sur le compte de son père, le comité se disait lundi, dans un communiqué, “frappé de l’extrême célérité des forces de police quand il s’agit d’incidents qui lèsent nos hommes politiques haut placés et de l’extrême lenteur avec laquelle Monsieur Jean Sarkozy mis en cause dans l’affaire du scooter a répondu”.
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