Jean-Claude Brisseau: condamné par la justice, mais pas par le cinéma

LE FIGARO N. E. O.
En 2005, le cinéaste Jean-Claude Brisseau (réalisateur de Noce blanche, qui révéla Vanessa Paradis au cinéma en 1989) est condamné à un an de prison avec sursis et 15000euros d’amende. En préparant Choses secrètes (2002), il aurait forcé des apprenties comédiennes à passer des «essais érotiques» qui étaient moins artistiques que sordides: masturbation, «viol digital», etc. Aussitôt, Les Inrockuptibles lancent une pétition de soutien à Brisseau, présenté comme un grand naïf(!), tandis qu’il réalise Les Anges exterminateurs (2006), où l’on voit un réalisateur faire passer des essais érotiques à des comédiennes! La mise en abyme est troublante. Et gênante. Mais pas au point de dissuader tous les producteurs et distributeurs de cinéma français. Réalisé il y a deux ans, son nouveau film vient de sortir: A l’aventure est une parabole sincère et pataude, parfois belle, parfois grotesque, où des jeunes femmes se livrent au plaisir solitaire ou aux joies saphiques lors de scènes kitschement érotiques. Question: a-t-il fait passer des essais aux comédiennes?

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