. Ce père de famille de 40 ans avait envoyé dimanche à l’Elysée un email de 15 lignes dans lequel il disait vouloir “tuer” Nicolas Sarkozy et “éliminer” deux élus de l’Oise.
. “Très vite il est apparu qu’on était loin du terrorisme”, et que l’affaire relevait plus d’un “problème psychologique et d’alcool”, a-t-on expliqué au parquet de Compiègne.

Un homme a été arrêté mardi dans l’Oise et placé 24 heures en garde à vue à Paris pour avoir, alors qu’il avait beaucoup bu, envoyé à l’Elysée un mail menaçant de mort Nicolas Sarkozy. Les faits remontent à dimanche dernier. Cet homme de 40 ans, marié et père de trois jeunes enfants, a envoyé ce jour-là à l’Elysée un texte de 15 lignes “assez bien construit” mais avec des fautes, disant vouloir “tuer” Nicolas Sarkozy, “éliminer” deux élus de l’Oise et détruire la maison de la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie dans les Pyrénées-Atlantiques, a précisé le parquet de Compiègne.

“J’ai fait ‘contacter l’Elysée’ sur Google et là j’ai eu le site. J’avais un peu la haine… Il y a la crise, Sarkozy a augmenté son salaire, chez nous il y a du chômage partiel, tout ça quoi… Et puis j’avais pas mal bu”, a expliqué l’auteur du courriel, ouvrier chez un sous-traitant automobile de l’Oise.

“Une grosse connerie”

Mardi, trois policiers parisiens de la section antiterroriste de la brigade criminelle de la PJ, armés et vêtus de gilets pare-balles, ont débarqué chez lui à Pierrefonds alors qu’il dormait. Son domicile a été perquisitionné puis l’homme a été emmené à Paris pour 24 heures de garde à vue, dans le cadre d’une enquête pour “atteinte à la sûreté de l’Etat”. “Très vite, il est apparu qu’on était loin du terrorisme”, et que l’affaire relevait plus d’un “problème psychologique et d’alcool”, a-t-on expliqué au parquet de Compiègne.

Relâché, l’homme a été convoqué pour le 16 mars au tribunal de Compiègne, où il sera jugé selon la procédure du plaider-coupable pour menace de mort sur personnes chargées d’un mandat électif et menace de destruction de biens. Il encourt cinq ans de prison. “J’ai fait une grosse connerie”, reconnaît l’auteur du mail, qui dit avoir voté pour Nicolas Sarkozy à la présidentielle. Dans son courrier, il insultait également la femme du président, Carla Bruni-Sarkozy, mais il n’est pas poursuivi pour ces écrits-là, selon le parquet de Compiègne.

(D’après agence)- le 29/01/2009 – 22h08

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