Rachida Dati

Le 27 mars 2008. Mediapart révélait dans un article intitulé “Les folles dépenses de la ministre Rachida Dati” que le budget de fonctionnement du ministère de la justice avait littéralement explosé depuis 2007 : multiplication des réceptions, additions records au restaurant et autres frais divers. Le dérapage budgétaire était si important que le contrôleur financier de la Chancellerie, chargé de valider les notes de frais, n’hésitait plus à refuser certaines factures.


http://www.politique.net/logo.jpgA l’époque, la ministre avait réfuté certaines affirmations de Mediapart, soulignant notamment qu’aucune dépense personnelle n’avait été prise en charge par le ministère, sans apporter plus de précisions. Quatre mois après la publication de l’article, la commission des finances du Sénat avait auditionné plusieurs ministres pour analyser la manière dont ils avaient géré leur budget. La commission n’avait rien trouvé à redire à Rachida Dati mais Mediapart avait mis en doute les conclusions de la commission du Sénat. Le lendemain, le porte-parole de la Garde des Sceaux publiait un nouveau démenti sur le site fondé par Edwy Plenel : «Il est tout à fait étonnant que Mediapart publie à nouveau un article dans lequel sont affirmées des contre vérités en parlant de «frais de bouche somptuaires», «réceptions fastueuses» et «quelques achats de chics effets personnels».
Nous l’affirmons à nouveau avec force, aucune dépense personnelle de Mme Dati n’a été prise en charge par le ministère. (…) L’année 2007 a connu des événements exceptionnels expliquant le dépassement de l’enveloppe initiale”
.

Lorsque l’information est sortie en mars 2008, les conseillers en communication de la ministre ne savaient plus où donner de la tête. L’enquête de Mediapart était tombée au moment où deux vidéos de la ministre de la Justice faisaient du buzz sur Internet :
Quand Rachida Dati et Françoise de Panafieu parlent de Jean-Louis Borloo
Rachida Dati sur France 24 : la vidéo “hors antenne” qui montre sa proximité avec la journaliste

Les ennuis de Rachida Dati sur la toile ne faisaient d’ailleurs que commencer puisque d’autres vidéos ont circulé dans le courant de l’année (comme celle prise dans les jardins de l’Elysée, ou celle où elle ne fait rien au Conseil de Paris) et d’autres sites d’information ont multiplié les révélations, notamment à propos du coût de sa communication (les “conseillers fantômes” version Rue89 et Mediapart).

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