Palais de justice
De 2 à 10 ans ferme pour avoir torturé un handicapé
Les agresseurs d’un homme souffrant d’épilepsie, qui avait subi à plusieurs reprises des séances de sévices allant jusqu’au viol, ont été condamnés lundi par les assises de l’Isère.
Les faits s’étaient produits en juillet 2006 dans la banlieue grenobloise.
La victime était un handicapé souffrant d’épilepsie ; ses agresseurs, quatre hommes et une femme. Les faits s’étaient produits en juillet 2006, à Grenoble. Séquestré, torturé à plusieurs reprises, le souffre-douleur avait été frappé à coups de ceinturon et de bâton, avait subi des brûlures de cigarette, et avait même été violé. Au cours de son calvaire, deux de ses tortionnaires l’avaient en outre contraint à se rendre chez ses parents pour y dérober des bijoux et 300 euros. C’est la raison qui avait fait éclater l’affaire, puisque les parents avaient alors porté plainte auprès de la police. Le handicapé, qui, terrorisé par ses agresseurs, n’avait pas osé porter plainte, avait alors expliqué aux enquêteurs comment il avait été conduit et menotté par trois personnes au domicile d’un des accusés, où il avait subi des sévices pendant trois jours. L’enquête devait révéler par la suite que la victime avait déjà été séquestrée à deux reprises et avait subi des sévices le mois précédant l’enlèvement.
Les agresseurs, jugés par les assises de l’Isère, ont été condamnés lundi à des peines de deux à dix ans de prison ferme. Après plus de six heures de délibération, la cour a globalement suivi l’avocat général, qui avait requis vendredi des peines de cinq à neuf ans de prison à l’encontre des cinq accusés.
Un rapt organisé par l’ex-maîtresse de la victime
L’ex-maîtresse de la victime, âgée de 38 ans, qui avait organisé son enlèvement en l’attirant dans un guet-apens dans la banlieue grenobloise où elle l’avait violé avec un coaccusé, a écopé de la peine la plus lourde : dix ans de prison. L’avocat général avait requis à son encontre 8 à 9 ans de prison. Plaidant “la solitude, la violence et l’exclusion” endurée toute sa vie par la femme, au point de “forger sa personnalité”, son avocat, Me Leonardo Castro-Gonzalez avait sollicité la clémence de la cour et une peine avec sursis.
Agé de 26 ans, l’accusé qui avait participé au viol, a écopé pour sa part de 6 ans de prison. Les trois autres, âgés de 21 à 50 ans, ont été condamnés à cinq ans de prison, dont trois ans avec sursis pour l’un d’eux. Ils ont été reconnus coupables d’avoir eux aussi infligé à leur victime de nombreux sévices.
D’après agence
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