AFP 13.10.09 | 17h38

Un tribunal finlandais a jugé une mère russe coupable de l’enlèvement de son fils, mardi dans le cadre d’un conflit parental russo-finlandais qui a dégénéré en affaire diplomatique.

Le tribunal de Tampere a condamné Rimma Salonen à 18 mois de prison avec sursis, l’ayant déclarée coupable de privation aggravée de liberté individuelle et d’enlèvement d’enfant, selon un communiqué du tribunal. Elle encourait quatre ans de prison.

L’accusation de fraude a été écartée.

“Rimma Salonen a été déclarée coupable d’avoir emmené Anton Salonen (alors) âgé de quatre ans en Russie sans la permission de l’autre parent”, explique le tribunal.

Elle avait plaidé non-coupable de tous les chefs d’accusation et “fera appel”, a annoncé son avocat Heikki Lampela à l’AFP.

“Je n’arrive pas à réaliser”, a déclaré Mme Salonen à la chaîne de télévision russe Vesti.

“Je ne comprends pas comment on peut condamner une mère qui souhaite tant de bien pour son enfant. Je veux que l’enfant reste avec moi. Je l’ai éduqué comme une mère qui l’aime et il s’avère qu’on me le retire”, a-t-elle dit.

Le porte-parole du comité d’enquête du parquet russe, Vladimir Markine, a pour sa part indiqué que la Russie allait demander l’extradition du mari de Mme Salonen, accusé de l’enlèvement de son fils par la justice russe.

“Un document juridique international a été préparé dans le cadre duquel le comité d’enquête du parquet de Russie compte obtenir que lui soit remis le mari de Rimma Salonen”, a déclaré Vladimir Markine, porte-parole du comité d’enquête, cité par l’agence Interfax.

Le différend qui oppose Mme Salonen à son ex-mari sur leur fils, aujourd’hui âgé de 6 ans, a éclaté en mars 2008 lorsqu’elle l’a emmené en Russie avec elle. Les parents vivaient séparément et le père, Paavo Salonen, ne savait pas que la mère et l’enfant étaient partis.

Plus tard dans l’année, un tribunal finlandais avait accordé la garde de l’enfant à son père.

L’affaire a provoqué des remous diplomatiques entre Helsinki et Moscou lorsqu’il avait été révélé qu’un diplomate finlandais travaillant en Russie avait ramené Anton illégalement en Finlande, auprès de son père, en le transportant dans le coffre de sa voiture, en mai dernier.

En vertu d’un traité international sur les relations diplomatiques, le véhicule d’un diplomate ne peut être arrêté ou fouillé par la police aux frontières.

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