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Les proches de Philippe Reniche se sont recueillis samedi dernier sur la stèle apposée sur les lieux du drame, à Jaulnay.

Les proches de Philippe Reniche, le Loudunais assassiné à Jaulnay en août 2007, se préparent pour le procès qui va avoir lieu à Tours.

Les dates ne sont pas encore connues. Mais on sait désormais que sept personnes comparaîtront prochainement devant la cour d’assises d’Indre-et-Loire pour s’expliquer sur des faits d’une extrême gravité.
Cette affaire est certainement un des dossiers criminels les plus terribles jugés en Touraine ces dernières années. La victime, Philippe Reniche, un habitant de Loudun âgé de 45 ans, a été tué à Jaulnay dans des circonstances particulièrement atroces, à l’issue d’une soirée passée en boîte de nuit à Sérigny.
Deux ans après les faits, encore traumatisé par le drame, le plus jeune frère de la victime, Fabien Reniche, souhaite que l’on n’oublie pas. « Mon frère était parti ce soir-là en discothèque avec un ami, explique Fabien Reniche, mais son copain a décidé de rentrer plus tôt. Philippe avait dit qu’il se débrouillerait pour rentrer. »
Malheureusement, après être sorti de discothèque, il a croisé la route d’un groupe de jeunes de Richelieu. Plus d’une semaine après que le corps mutilé de Philippe Reniche eut été découvert dans un champ de Jaulnay, quatre jeunes furent interpellés. Depuis, l’instruction a permis de préciser davantage le déroulement de cette nuit tragique et le rôle de chacun (lire ci-contre).
La phase d’instruction est désormais terminée et les proches de la victime se préparent pour le procès. Samedi dernier, deux ans après le drame, ils se sont recueillis sur la stèle apposée à Jaulnay en mémoire de Philippe Reniche. « Mon frère était quelqu’un de très doux, explique Fabien Reniche. Il n’était pas violent pour un sou. C’était artiste dans l’âme, un peu en dehors de la société. »
Il aimait la musique et avait même été choriste dans les années quatre-vingt du groupe « Bérurier noir ». Il avait aussi créé à Loudun une boutique où il vendait des lampes artisanales de sa fabrication.

“ Certaines
choses
seront dures
à entendre ”

Ses frères et sœurs ainsi que sa mère, âgée de 75 ans, savent que le procès sera une rude épreuve. « On sait très bien que certaines choses seront dures à entendre, explique Fabien. Mon frère a subi des sévices et des actes de torture. Mais il est important pour nous que justice soit faite, que les auteurs soient condamnés à hauteur de ce qu’ils ont fait. Moi, depuis, j’ai fait une dépression, je n’ai pas réussi à faire le deuil de mon frère… ».
La famille de Philippe Reniche compte sur le procès pour apaiser un peu sa douleur. De nombreux amis de la victime assisteront aussi aux audiences au palais de justice de Tours.

Caroline Devos

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