Trahi par la surveillance vidéo
« Je suis rentré, j’ai pris et je suis parti », confie-t-il au président du tribunal. Cela pourrait être sa devise en fait, c’est une technique élaborée. Car muni d’une carte magnétique, il parvient à se faire passer pour un client de l’hôtel. Mais c’était sans compter cette nuit-là au Domaine d’Auriac sur les caméras vidéo. Sur les films, on le voit remonter dans son taxi avec une valise lourdement chargée. Un taxi et une compagnie rapidement identifiée et les policiers alertés n’auront aucun mal à trouver où le chauffeur l’a déposé. Perquisition, dans sa chambre d’hôtel, où l’on retrouvera de très nombreux objets volés ici et là, Julien est arrêté et reconnaît les faits. « Avant ce casier j’avais une vie normale, je commence à avoir une vie en pleine descente », explique-t-il, lui qui ne veut surtout pas passer pour un professionnel. « Très charmeur, un beau truand, c’est le plus beau des voleurs», ironisera le procureur Hébert. « Il fait son compagnonnage dans les hôtels de luxe », poursuit-t-il en demandant, en raison de son casier, deux ans de prison ferme. Me Essabir parlera d’une véritable problématique de son client par rapport au vol, relevant de la psychiatrie. « Il vous a dit, je veux que vous m’aidiez. Il faut lui trouver une solution mixte car il est dans une spirale, offrez lui une dernière chance, du sursis et des soins appropriés. Après en avoir délibéré le tribunal a condamné Julien à un an de prison ferme. Il a pris la direction de la maison d’arrêt de Carcassonne pas en taxi mais dans un fourgon de la police.
Trop fort un sdf qui ne veut que dormir dans des hôtels de luxe !