Les trois jeunes avaient été interpellés alors qu’ils sortaient d’un supermarché avec du white spirit et de l’alcool à brûler, la veille de la manifestation anti-Otan, qui s’était soldée par d’importants dégâts.
Un hôtel incendié à Strasbourg en marge d’une manifestation anti-Otan, le 5 avril 2009 (Reuters).
Le tribunal correctionnel de Strasbourg a condamné, lundi 22 juin, à quatre mois de prison avec sursis trois Tourangeaux emprisonnés pendant un mois pour détention de white spirit et d’alcool à brûler, à la veille de la manifestation anti Otan.
Le tribunal, saisi pour “détention et transport de substances incendiaires ou explosives destinées à composer un engin incendiaire ou explosif en vue de préparer une destruction”, a requalifié les faits en “détention et transport sans motif légitime de substances incendiaires ou explosives”.
Ces peines sont globalement conformes aux réquisitions du ministère public qui avait réclamé à leur encontre 4 à 5 mois de prison assortis de sursis.
Originaires de Tours, ces trois jeunes âgés de 19, 21 et 26 ans avaient été interpellés par la police et écroués alors qu’ils sortaient d’un supermarché de la banlieue strasbourgeoise, le 3 avril dernier, veille de la manifestation anti-Otan qui s’était soldée par d’importants dégâts.
“Nettoyer des banderoles”
Les Tourangeaux devaient à l’origine être jugés le 6 avril en comparution immédiate mais avaient obtenu le renvoi de leur procès.
Le 5 mai, le ministère public réclamait à leur encontre 10 à 12 mois de prison ferme avec maintien en détention, mais la citation du parquet comportant plusieurs imprécisions, le tribunal constatait la nullité de la procédure et les trois jeunes furent remis en liberté.
Le parquet de Strasbourg a décidé cependant de les citer une seconde fois.
Lundi, les prévenus – deux étudiants en sociologie et un chômeur titulaire d’un Mastère de juriste d’entreprise – comparaissaient libres. A la barre, ils ont nié avoir voulu fabriquer des cocktails molotov, assurant que leurs achats devaient servir à “nettoyer des banderoles” et “faire des feux de joie” au village autogéré des anti-Otan, au sud de Strasbourg, où ils logeaient.
Leurs avocats ont plaidé la relaxe et souligné la nullité de la procédure, critiquant les modalités de leur interpellation et de leur garde à vue. (Nouvelobs.com)
- Le site de la coordination anti-Otan
- Le dossier du Quai d’Orsay sur le sommet de Strasbourg-Kehl
- Le site de l’Otan
- La chaine de télévision de l’Otan
- La liste des membres de l’Otan
- Les débats et le vote à l’Assemblée nationale sur le retour de la France dans le commandement intégré de l’Otan
- Pourquoi de Gaulle a quitté le commandement intégré (PDF)
- L’Otan après la guerre froide (La Documentation française)
- Le site du collectif “Résistance des deux rives”
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