Simone Cambou comparaît aujourd’hui devant les juges pour une affaire de mœurs.
Deux ans et demi après avoir été condamnée en appel par la cour d’assises du Lot à 30 ans de réclusion criminelle pour l’assassinat de son amant Guy Chavernac, 40 ans, Simone Cambou, 57 ans, comparaît aujourd’hui devant le tribunal correctionnel d’Agen pour une affaire de mœurs. Elle est poursuivie pour avoir commis des atteintes sexuelles avec violence, contrainte, menace ou surprise sur un garçon de moins de 15 ans. Avec la circonstance aggravante que la victime n’était autre que le fils de Guy Chavernac.
Déposée le 23 octobre 2006 par Me Philippe Briat, avocat de la mère de la victime, l’affaire avait été révélée par l’avocat général André Dagues en plein procès, à Cahors, de Simone Cambou. Ce qui avait provoqué un incident d’audience avec l’avocat de la défense, Me Simon Cohen. Dans la plainte, l’avocat indiquait que la mère de l’enfant, âgé de 12 ans, avait questionné son fils suite à un comportement anormal de celui-ci avec une fillette de sa connaissance. Il lui avait alors répondu que Simone Cambou, chez laquelle il se rendait régulièrement dans le cadre du droit de garde de son père, le masturbait lorsque celle-ci lui faisait prendre la douche. Les faits se seraient déroulés entre 2001 et janvier 2003.
Simone Cambou nie les faits
Comme elle l’avait fait pour Guy Chavernac, dont elle a admis l’avoir volontairement tué que lors de son procès en appel, Simone Cambou a nié les faits, allant même jusqu’à accuser l’enfant de se masturber sur le canapé en regardant la télévision. Devant le juge d’instruction, la victime confirmait ses déclarations et l’expertise médico-psychologique diligentée à son encontre les qualifiait de cohérentes sans tendance habituelle à la mythomanie où à l’affabulation.
Condamnée en octobre 2005 à la réclusion criminelle à perpétuité devant la cour d’assises de Lot-et-Garonne avant d’écoper de 30 ans en appel, Simone Cambou avait tué d’un coup de fusil Guy Chavernac dans la soirée du 22 janvier 2003 à Montayral. Elle avait ensuite appelé son fils pour l’aider à faire disparaître le corps en le brûlant, puis en lui cassant les dents avec un marteau pour qu’on ne puisse pas l’identifier, avant de mettre les restes dans des sacs-poubelle qu’elle a jetés dans le Lot. Elle a justifié son geste par le fait que Guy Chavernac avait décidé de la quitter, ce qu’elle ne pouvait supporter.
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