Le 29 décembre 2007 matin dans les rues de Brive il a porté plusieurs coups de couteau à son ex-femme avant de lui frapper la tête contre un pilier en béton.

Dragan Pérovic dragan.pérovic@centrefrance.com Le 29 décembre 2007, boulevard Brune à Brive, Firmin Gonzalez Rodriguez a-t-il commis une tentative d’assassinat sur son ex-femme avec préméditation ou pas ? Tel est l’enjeu principal du procès de ce mécanicien de chantier de 47 ans qui s’est ouvert, hier, devant la Cour d’assises de la Corrèze à Tulle. Si la préméditation est retenue, l’accusé encours la réclusion criminelle à perpétuité. La tâche de l’avocat de Firmin Gonzalez, Me Christine Marche s’annonce particulièrement difficile car au premier abord tout parle contre son client. À savoir, cet homme de 47 ans qu’au niveau professionnel et amical tout le monde décrit comme très compétent et particulièrement serviable était déjà condamné en 1995 pour viol sur sa première épouse, qui a ensuite, malgré tout, repris des relations presque normales avec lui dans l’intérêt de leur fils.

Quant aux faits, qui se sont déroulés le 29 décembre 2007, ils sont d’une brutalité extrême. En pleine rue, à 8 h 15, dans la voiture de sa seconde épouse qui l’avait quitté deux mois avant, Firmin Gonzalez a porté plusieurs coups de couteau dans le bassin, le bras et le thorax de celle-ci. Il l’a ensuite extirpée du véhicule, avant de traverser la rue en la traînant par les chevilles. Il lui a ensuite frappé la tête à deux reprises contre un pilier en béton. La victime doit sa survie surtout à l’intervention d’un couple d’automobilistes seilhacois.

Firmin Gonzalez a raconté à la barre, hier, qu’il s’était caché dans le coffre de la voiture de son ex-femme muni de l’arme du crime, mais aussi d’un pistolet non chargé et des attaches en plastique. Il était aussi en possession d’un dossier contenant les détails des rencontres que son ex-épouse a faites par Internet, qu’il a réussi à obtenir en conversant avec elle sous un pseudonyme sur un site de rencontres. « Je ne supportais pas qu’elle raconte tout sur Internet, qu’elle me mette plus bas que la terre. » Pourtant, l’accusé nie d’avoir commis son geste avec préméditation. « Je l’aime. Je ne voulais pas la tuer. Si c’était le cas je l’aurai attiré par Internet dans un endroit isolé et sans témoins. » Lors de sa troisième audition au commissariat de Brive, Firmin Gonzalez avait déjà tenu les mêmes propos, avant de tenter de se défenestrer. Le corps dans le vide, à 8 m du sol il a été sauvé de justesse par les policiers.

Le point fort de l’audience d’hier a été également le témoignage de la victime. Après avoir subi 3 interventions chirurgicales cette femme de 40 ans aura des séquelles physiques à vie. Très éprouvée, et en sanglots, elle a déclaré devant la Cour « je ne serai tranquille que quand il sera en prison. J’ai peur qu’à sa sortie il ne vienne terminer ce qu’il a fait. »

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