![]() |
L’Organe de coordination de l’analyse du ministère belge de l’intérieur confirme une menace et la mise en place de nouvelles mesures policières de contrôle, à partir de lundi. Jusqu’ici des vérifications et des fouilles étaient déjà organisées aux portes de la salle d’audience, gardée par des policiers en armes. De nombreux agents surveillent, en outre, les prévenus et le public du tribunal correctionnel appelé à juger sept personnes.
Des mesures complémentaires sont désormais prises dans et dehors du palais de justice. A l’intérieur, toutes les identités sont contrôlées et les hommes d’une unité spéciale d’intervention de la police fédérale surveillent les endroits-clés. A l’extérieur, la place Poelaert, en face du palais, est interdite à la circulation et cernée de barbelés.
Parmi les sept prévenus, se trouve Malika El-Aroud, figure célèbre des sites Web islamistes radicaux et épouse de l’un des assassins du commandant afghan Massoud, en 2001. Le parquet la décrit comme le « cerveau » du groupe qui est jugé et a réclamé huit années de détention contre elle. Son avocate devait débuter sa plaidoirie lundi matin et souligner qu’aucun élément matériel précis n’a pu être relevé par les enquêteurs lors de l’arrestation des membres du groupe.
L’autre figure marquante du procès est Hicham Beyayo, un ancien étudiant en droit, soupçonné d’avoir préparé un attentat de type kamikaze à Bruxelles. Cinq autres personnes, dont certaines auraient fait le voyage vers l’Afghanistan, ont été mises en examen pour avoir aidé, à des titres divers, à la constitution et au fonctionnement de la filière d’acheminement de djihadistes.
Deux personnes sont jugées par défaut, dont le Tunisien Moez Garsallaoui, deuxième mari de Malika El-Aroud. Condamné en Suisse en même temps que son épouse pour propagande en faveur du terrorisme il combattrait aujourd’hui dans la zone pakistano-afghane.
Le procès de Bruxelles devrait, en principe, s’achever à la fin de la semaine.