
Depuis qu’il a connu Ng. Diène, une vendeuse de café Touba, Massèye Sakho en est tombé littéralement amoureux. Alors il commence à nouer une relation d’amitié sous le prétexte qu’il avait le même marabout.
Par la suite, le chauffeur de « clando » déclare sa flamme à la vendeuse de café Touba. Une déclaration d’amour rejetée tout bonnement par la dame. Ce qui n’était pas du goût du chauffeur.
Ainsi, raconte la dame à la barre, “dans la nuit du 21 au 22 juillet dernier, revenant du dépotoir d’ordures, j’ai croisé Massèye devant notre maison qu’il avait l’habitude de fréquenter. Il m’a asphyxiée avec une bombe neutralisante avant de me traîner jusque dans sa chambre”.
Poursuivant sa mésaventure, Ng Diène ajoute : “quand j’ai repris connaissance, il était tout nu. Il m’a dit qu’on allait jouer au jeu des « Toubabs » (Blancs). Ainsi il m’a proposé d’entretenir des relations sexuelles. J’ai refusé et il a commencé à me battre. J’ai récité toutes les sourates que je connaisse en vain. Il me giflait même à chaque fois que je prononçais le nom de Dieu”.
Les déclarations de la victime sont corroborées par un certificat médical qui atteste qu’elle a perdu partiellement son hymen ainsi que deux (2) dents en sus d’une incapacité temporaire de travail d’un mois.
Interrogé, Massèye Sakho a tout balayé d’un revers de main prétendant que NG. Diène est sa copine et qu’elle était consentante.
“On sort ensemble depuis huit (8) mois. Le jour des faits, on mangeait des sandwichs, subitement elle m’a provoqué en me caressant la poitrine. Ainsi nous avons eu envie l’un de l’autre et nous sommes passés à l’acte”, déclare le chauffeur de « clando ».
D’ailleurs, précise-t-il : « c’était la deuxième fois. Et quand je l’ai connu elle n’était pas vierge puisque la première fois, nous l’avons fait « nicement »« .
Une réponse qui a mis l’avocat de la partie civile dans tous ses états. Pour Me Mouhamadou Moustapha Dieng, le prévenu n’a aucun respect pour les femmes. C’est pourquoi, il a réclamé la somme de 10 millions non sans demander au tribunal de lui infliger une peine sévère.
Alors que le parquet n’a pas requis de peine, la défense a sollicité la relaxe pure et simple.
Après délibéré, le tribunal a déclaré Massèye Sakho coupable de viol et de coups et blessures volontaires.
Il a été condamné à deux (2) ans de prison ferme. Le chauffeur de « clando » devrait aussi verser la somme de 500.000 francs à sa victime en guise de dommages et intérêts.