Il a qualifié de « bizarres » ces nouvelles accusations contre l’ex-magnat du pétrole russe et son associé, « des années après l’emprisonnement de ces deux personnes et au moment où elles pourraient être graciées ».
Mikhaïl Khodorkovski arrive au tribunal sous escorte, le 5 mars (Sipa)
Le président américain Barack Obama a qualifié de « bizarre » les nouvelles accusations contre l’ex-magnat du pétrole Mikhaïl Khodorkovski et son associé Platon Lebedev, dans un entretien publié lundi 6 juillet dans le quotidien russe d’opposition Novaïa Gazeta.
« Il me semble bizarre que ces nouvelles accusations ressemblant aux anciennes accusations (…) apparaissent maintenant, des années après l’emprisonnement de ces deux personnes et au moment où elles pourraient être graciées », a déclaré Barack Obama, selon la traduction russe de l’entretien.
Inconvenant d’intervenir
« Mais je crois quand même qu’il est inconvenant d’intervenir dans les procès judiciaires russes », a-t-il souligné tout en exprimant son « soutien à l’initiative courageuse du président (Dimitri) Medvedev de renforcer la prééminence de la loi en Russie ».
L’ex-chef du groupe pétrolier russe Ioukos, déjà condamné en 2005 à huit ans de prison pour escroquerie à grande échelle et évasion fiscale, comparaît de nouveau depuis le 3 mars devant un tribunal à Moscou pour détournement et revente illégale de pétrole.
Farce judiciaire
Ses partisans estiment que ce procès est motivé par des considérations politiques, visant à éloigner indéfiniment Mikhaïl Khodorkovski, âgé de 46 ans et féroce opposant au Premier ministre Vladimir Poutine, de la scène politique russe.
Le président russe Dmitri Medvedev a de son côté laissé entendre dimanche que Mikhaïl Khodorkovski ne serait pas gracié s’il ne reconnaissait pas sa culpabilité. (Nouvelobs.com)