Trois ans plus tard, un pédophile multirécidiviste s’accuse. Il est acquitté en 1994
La fillette, benjamine d’une famille modeste de cinq enfants installée depuis des années à 2 kilomètres du bourg, a été vue pour la dernière fois à 15 h 30. À bicyclette, elle quitte la maison des religieuses, au centre de la commune, où elle s’était rendue pour une réunion de catéchisme, finalement annulée. Vers 17 heures, trois jeunes Laluquoises, de passage sur la route de Lesgor bordée de pins, remarquent un vélo, dans un fossé.
Un vélo, un sac et une veste
Une heure plus tard, soucieuse de ne pas voir rentrer sa fille, la mère de Valérie donne l’alerte. Aussitôt, des recherches sont entreprises. Elles se soldent par une inquiétante découverte : le vélo jaune de l’enfant, sa veste grise et son sac sont jetés au milieu de fourrés, à côté d’un ruisseau, à quelques centaines de mètres de la maison familiale. Mais Valérie est introuvable.
Dès le lendemain, des moyens considérables et jusque-là inédits dans les Landes sont déployés dans le village, dont la salle de la mairie est transformée en poste de commandement des opérations. La disparue s’est-elle perdue dans les bois ? Quelque 500 hommes ratissent le périmètre. Pendant des jours, gendarmes, pompiers, parachutistes du 6e RPIMa de Mont-de-Marsan et habitants de la localité inspectent mètre par mètre la forêt dans un rayon de 10 kilomètres. Ils ne trouvent rien.
La fillette, qui ne sait pas nager, est-elle tombée dans un plan d’eau ? Des plongeurs sondent des étangs, vestiges d’anciennes carrières de lignite, et le ruisselet près duquel ont été retrouvés ses effets. Toujours rien.
A-t-elle fugué ? L’hypothèse ne tient pas : Valérie était considérée comme une petite fille modèle, « adorable, souriante, sans histoires, et dont on n’imagine pas qu’elle puisse faire une fugue sur un coup de tête », disent les articles de l’époque – nombreux tant l’affaire est médiatisée.
A-t-elle été enlevée ? L’interrogation est dans toutes les têtes. Les enquêteurs, dirigés par le chef du groupement de gendarmerie des Landes, le colonel Soler, et le commandant de la compagnie de Dax, le capitaine Denis, étudient deux pistes : le kidnapping et l’enlèvement d’un criminel sexuel. La première est écartée. En effet, la famille de Valérie n’est pas fortunée et ne pourrait donc pas payer de rançon. Son père est ouvrier dans une scierie ; sa mère élève ses filles.
Avec le soutien des policiers du SRPJ de Bayonne, les gendarmes landais entament des investigations auprès de tous les délinquants sexuels de la région. Cela ne donne aucun résultat. Ils procèdent également à l’audition de nombreux villageois.
Mais toutes ces recherches débouchent sur une impasse. Le dispositif installé au coeur de Laluque est alors levé. Les gendarmes libèrent la salle de la mairie ; les militaires regagnent leur caserne. Les journalistes quittent l’Hostellerie landaise, l’auberge du village. La petite commune retrouve un semblant de quiétude. Un semblant, uniquement. Car Valérie est dans tous les esprits.
Magali à Colayrac
Le 7 avril 1982, l’enquête prend une tournure moins visible : le substitut du procureur de Dax, M. Mevellec, ouvre une information judiciaire. Fréquemment, des fouilles sont organisées sur commission rogatoire du juge d’instruction. Certaines suivent même les indications de radiesthésistes et médiums, moins nombreux qu’aux premiers jours de la disparition où ils affluaient de toute la France, mais toujours présents (lire par ailleurs). Leurs prémonitions s’avèrent toutes erronées.
Encore et toujours, l’enquête piétine. Trois ans passent ainsi avant que l’affaire ne rebondisse à travers la tragique disparition d’une autre petite fille.
Un détenu s’accuse
Le 27 janvier 1984, Magali, 7 ans, est enlevée à la sortie de l’école, à Colayrac-Saint-Circq, dans le Lot-et-Garonne. Le corps de l’enfant est retrouvé quinze jours plus tard dans le trou d’eau d’une fontaine bâtie dans les ruines d’un château, à Castelculier (47). Après plusieurs mois d’investigations, Robert Guinet est mis en examen pour l’enlèvement, le viol et l’assassinat de Magali.
Cet homme de 44 ans n’est pas un inconnu de la justice. Déjà condamné en 1967 par la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle à vingt ans de réclusion pour le viol d’une mineure de 13 ans, il vient d’être jugé à Agen pour des faits similaires et s’est vu infliger une peine de quarante ans d’emprisonnement.
Fin 1985, depuis sa cellule, le multirécidiviste s’accuse du meurtre de Valérie pour lequel il est mis en examen le 13 décembre. Il déclare alors aux gendarmes avoir abandonné le cadavre sur des pierres, au milieu des pins, quelque part dans l’immense forêt qui entoure Laluque. Les recherches sur le terrain reprennent, le meurtrier présumé servant de guide. Là encore, c’est l’échec. Pas la moindre trace de la petite disparue.
Nouvelle épreuve, quelques mois plus tard, en juin 1986 : Robert Guinet se rétracte. Il explique avoir tout inventé pour que les enquêteurs le laissent tranquille et se mure dans le silence. Faute de charges suffisantes, une ordonnance de non-lieu est rendue en 1992, à quelques jours du délai de prescription. Saisie par l’avocat de la famille de Valérie, la chambre de l’accusation de la cour d’appel de Pau (NLDR : aujourd’hui chambre de l’instruction) casse cette décision et ordonne le renvoi de Robert Guinet devant la cour d’assises des Landes.
Guinet est acquitté
Le procès s’ouvre le 7 février 1994, à Mont-de-Marsan. À aucun moment des quatre jours d’audience l’accusé ne craque. Décrit comme un « pervers dangereux » par les experts psychiatres, Robert Guinet nie toute implication dans la disparition de Valérie et assure ne s’être jamais rendu à Laluque, malgré ses premières déclarations. Dans la salle bondée, la famille vit un véritable supplice. Le village aussi, dont les secrets les plus vils s’étalent sur la place publique (lire ci-contre).
Le coup de grâce intervient le 10 février 1994. Après deux heures de délibéré, la cour d’assises des Landes acquitte Robert Guinet, au bénéfice du doute, allant ainsi à l’extrême opposé des réquisitions de l’avocat général, qui avait demandé la réclusion criminelle à perpétuité. L’homme ne ressort par pour autant libre. Condamné à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 18 ans pour l’assassinat de Magali, il réintègre « sa » prison de Saint-Maur.
Et toujours cette question lancinante : que s’est-il passé ce 6 mars 1982, sur la petite route de Lesgor, à Laluque ? La justice a tout fait pour résoudre cette énigme, dans le temps qui lui est imparti par la loi. Aujourd’hui, le dossier est définitivement refermé. Vingt-sept ans après son ouverture, et quand bien même plus aucune poursuite n’est possible, il n’a pas été détruit et repose toujours dans les archives du tribunal de grande instance de Dax.
Mars 1982, une enfant disparaît à Laluque
Le village n’oublie pas et se protège
Laluque s’est transformé mais personne n’ignore, ni n’a oublié. Les nouveaux sont au courant et cela leur paraît très lointain ; les anciens l’ont vécu et se taisent. Par respect pour la famille, qui vit encore là, et par peur de réveiller les souvenirs toujours douloureux.
« Aucun commentaire »
Encore meurtri, le village ne se livre pas à l’étranger et se protège. Inutile de frapper à la porte du maire pour parler de cette affaire. « Aucun commentaire », est son unique réponse. L’ancien premier magistrat n’est guère plus ouvert à la discussion. « Ce fut une période horrible pour le village », déclare-t-il avant de congédier poliment son interlocuteur. Le sujet est tabou.
« Nous souhaiterions tous savoir ce qui est arrivé à la gosse », explique une vieille dame qui n’accepte de converser qu’à condition de rester anonyme. « Aujourd’hui, ça s’est calmé, mais pendant longtemps, tout le monde se regardait en chien de faïence. On se soupçonnait les uns les autres », raconte-t-elle. « Et puis, il y a eu les révélations au procès de Guinet. Ce fut un coup de plus, qui nous a anéantis », se souvient-elle.
« Quand on fouille la vie intime d’un village, on découvre souvent des choses étonnantes. Mais rien ne dit qu’elles ont un rapport avec la disparition de la petite Valérie », disait le colonel Soler, directeur de l’enquête, quelques jours après le drame. Des choses terribles aussi, telle la confession du curé de Laluque, le 8 février 1994, devant la cour d’assises des Landes. L’homme avait alors reconnu avoir eu des attouchements sur des enfants de la paroisse, tout en précisant n’avoir jamais approché la petite Valérie, « elle n’était pas [son] genre ». Quatre jours plus tard, le vicaire général de l’évêque de Dax prenait place en chaire, dans la petite église du village et annonçait le départ du religieux.
La radiesthésie au coeur de l’enquête
Si certains ont été rapidement identifiés comme de purs charlatans, beaucoup d’autres ont été pris très au sérieux par les enquêteurs qui n’ont pas hésité à vérifier chacune de leurs prémonitions. Ainsi, le 14 mai 1982, de nouvelles recherches étaient organisées en Gironde, à Bassane, sur les indications d’un radiesthésiste palois. Sept plongeurs avaient alors fouillé le canal du Midi, autrement appelé à cette hauteur le canal latéral à la Garonne, sur près d’un kilomètre. Une fausse piste comme toutes celles issues de sources similaires. « C’est peut-être la grande surprise de cette enquête que de voir le sérieux avec lequel les gendarmes vérifient systématiquement les renseignements obtenus par ce biais », écrivait un journaliste, à l’époque.
Qu’en est-il aujourd’hui ? Policiers et gendarmes font-ils appel à ces « techniques » pour leurs investigations ? « L’utilisation de la radiesthésie existe encore, même si elle est rare, dans le cadre de recherches de personnes disparues. Mais elle est réalisée à l’initiative de la famille et non sollicitée par les services d’enquête », précise le capitaine Thierry Jourdren, commandant de la compagnie de gendarmerie de Mont-de-Marsan. « Ce moyen n’est employé qu’en dernier recours, quand toutes les techniques d’investigations éprouvées ont été épuisées et n’ont rien donné », précise le gendarme.
En effet, un protocole définit les modes de recherche à mettre en oeuvre pour retrouver une personne : équipes cynophiles, patrouilles pédestres ou encore moyens aériens. « Au-delà de ce protocole, nous sommes tenus de vérifier tous les éléments que peuvent nous fournir les témoins ou les proches de la victime, souligne Thierry Jourdren. Y compris des informations qui ne sont pas tirées de sciences exactes. Personnellement, je n’ai jamais obtenu de résultats à partir de la radiesthésie. »
e.cazcarra@sudouest.com
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bonjour je pense qu’il fallait chercher plutot entre laluque et carcares saint croix. je pense que le meduim palois n’a pas tort quant il a dit de chercher dans l’eau. je pense qu’elle ce trouve au fond d’un puit
Est-ce qu’on peut voir les photos ?
BOUJOURS ESQUE VOUS POUVEZ M ENVOYER UNE PHOTO DE LA PERSONNES DISAPARUE LA VALERIE QUE VOUS DIT ESQUE JE PEUX SAVOIR SON VRAI PRENON CAR VOILA JE VOUS EXPLIQUE CAR J AI DES DOUTE ETRE ADOPTE ET JE REVES DES CHOSES ETRANGER DES FLACHE ET DES MAISON BLANCHE ET AVEC DES BONNE SOEUR ET QUE J AI PEUR DE L EAU ET QUE VOILA QUE MON PERE EST MILLITAIRE LA PERSSONNE QUI M ALEVE ET JE SUIS TOUJOURS RENSTI ETRE ETRANGER MON GROUPE SANGUIN C EST B+ et je suis chatain claire au yeux a marron et j’ai jamais de phot de bébé de moi et je me souvient dans lapin bleu que surnomée pilou et avec si pouvez m’aidez et car voila je sais que mon pére ce lu qui m’a eléver serrait capable de faire des actes des faux actes de naissance je suis née le 22 septembre 1982 née la clinique st vincent a carcassonne soit disant et voila et vous pouvez me contactée surr site email july;pascual1610@gmail.com je suis maintenant marié et j’ai une fille de 10 ans placée illegallement je vous expliquer ma fille est blonde yeux et tres grand et mence et cheveu frisée et j’ai aussi une maladie génique la monsomie 18
comme je sais la personnes qu’il ma elver c’est un militaire et que je parle pas et pendant des année j’ai des problem de lange et j’ai une tache de naissance qui ressemble un chien sur ma cuisse et je suis dyslexie et dycalique et voila si personnes c’est quel choses contactée et je pourris les gens qui mon detruit ma vie et faire sautée la veritz toujours doute etre hadoptée et j’ai jamais eu de photo de moi bebe et qui a parti de 3 ans et tres peu de photo de moi a adolescent et voila je vous donne mes coordonnée july.pascual1610@gmail.com
Avait elle des lunettes et est-elle montée’ dans une Mercedes ?
Il y a des éléments qui m’intrigue,
mon grand père est décédé