Il avait entamé une procédure judiciaire pour rester en Australie, et le tribunal central de Sydney avait estimé en avril 2007 que l’ancien paramilitaire serbe était “éligible à un renvoi en République de Croatie”.
En appel, la Cour fédérale australienne a rejeté la demande d’extradition, estimant qu’il y avait de “sérieux motifs de penser qu’il serait puni ou emprisonné (…) en raison de sa nationalité ou de ses opinions politiques”.
Le tribunal a également ordonné sa remise en liberté, mais a fixé le jour de sa libération à vendredi afin que les autorités croates aient le temps d’interjeter appel si elles souhaitent le faire.
A Zagreb, le ministre de la Justice, Ivan Simonovic, a annoncé que la Croatie allait faire appel auprès de la Cour fédérale et de la Cour suprême australiennes, et il s’est montré confiant dans une décision finale favorable à l’extradition de l’ancien paramilitaire.
“Nous pensons avoir des raisons de nous attendre à ce que la décision (de la justice australienne) soit positive”, a déclaré le ministre à la radio nationale croate.
“Même si elle était négative, cela ne signifierait pas la liberté pour Dragan Vasiljkovic”, a ajouté M. Simonovic. Selon lui, en cas de confirmation du refus d’extradition, l’Australie serait obligée de juger elle-même Vasiljkovic pour crimes de guerre.
Agé de 51 ans, Dragan Vasiljkovic, qui était moniteur de golf à Perth dans l’ouest de l’Australie lors de son arrestation, avait fait valoir en 2007 devant la Haute cour qu’il avait été illégalement détenu, compte tenu de l’absence de traité d’extradition entre l’Australie et la Croatie.
Vasiljkovic vit en Australie depuis 1969, mais il a temporairement quitté le pays pour combattre dans les Balkans au début des années 90.
Il est accusé par la justice croate d’atrocités commises lors de la guerre dans l’ex-Yougoslavie. Selon elle, il aurait notamment participé à la torture et à l’assassinat de civils croates et de prisonniers de guerre dans le fief serbe de Knin en 1991 et dans le village de Bruska (sud) en 1993.
Vasiljkovic a reconnu dans des déclarations à la presse avoir entraîné des recrues serbes, avoir tué en combat et avoir interrogé des ennemis capturés, mais il nie avoir commis des crimes de guerre.
AFP
Laisser un commentaire
Participez-vous à la discussion?N'hésitez pas à contribuer!