R.R.

Encore des affaires de violences et d’alcool lors de l’audience correctionnelle.

C’est courant mai que la situation s’est dégradée au sein de ce jeune couple avec un enfant d’un an.

L’épouse a déposé plainte pour coup et blessures. Elle aurait refusé de payer le péage de l’autoroute, il se serait énervé, des coups de pied et de poing seraient alors tombés.

Lors de la confrontation elle nie avoir jeté une chaise sur son mari, lui aurait donné des gifles « pour qu’elle marche droit ».

À la barre T.M ne se souvient plus avoir souvent giflé sa femme. « Votre belle-mère, souligne la présidente Alice Cotte, assure que les choses vont mal entre vous depuis la naissance de l’enfant. – C’est ma femme, je fais ce que je veux, ma belle-mère ne voulait pas que je me marie avec sa fille. Et puis elle me provoque. – Quand vous êtes énervé ça se passe comment ? – Je sais pas. – Pourquoi avez-vous déclaré que vous gifliez votre femme ? – On n’a pas le droit de toucher à une femme ou un enfant, ils sont trop fragiles ».

« Tout ceci démontre bien que l’on est dans un cas d’une femme soumise, prise dans une logique de violence », argumentera l’avocat de la partie civile. « Il reconnaît les éléments du délit, contrera le défenseur de T.M, même si son attitude peut paraître détestable, il faut tenir compte du contexte, il a un enfant, un travail ». La procureure Sylvie Parisot demandera 5 mois avec sursis, M.T sera finalement condamné à quatre mois de sursis, mise à l’épreuve pendant cinq ans et 800 € de dommages et intérêts.

« Je ne conduisais pas, je manœuvrais »

Le 23 mai, des voisins appellent la police en voyant que C.Z, en état d’ébriété, s’installe au volant de sa voiture. La police arrive, le conducteur n’a pas sa ceinture de sécurité.

Il refuse le contrôle d’alcoolémie, crache sur les policiers et tente de s’enfuir. Il est rattrapé et maîtrisé. La prise de sang détectera 2,8 gr/litre de sang. « Je ne conduisais pas, explique-t-il à la barre, je voulais simplement déplacer la voiture devant chez moi. – Oui mais déplacer, c’est conduire, rétorque la présidente, en France c’est comme ça. – Elle était garée sous l’arbre et les oiseaux la salissent ». « Ce monsieur n’est pas un inconnu pour le tribunal, il est suivi par le juge d’application des peines, il a surtout un problème avec l’alcool », soulignera Sylvie Parisot, avant de requérir trois mois avec sursis, mise à l’épreuve pendant 18 mois et obligation de soins. « Le problème de mon client c’est l’inactivité, là il est vulnérable, reconnaîtra son avocat. Mais ce n’est pas un fêtard, il a fait des efforts pour s’intégrer, il a un CAP, un travail malgré la crise mais il a aussi vécu des drames en perdant sa femme et ses deux enfants dans son pays ». C.Z sera finalement condamné à deux mois avec sursis, mise à l’épreuve pendant 18 mois et obligation de soins.

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